La mode
de l'électronique vintage !
Il suffit de consulter les sites web de
petites annonces de ventes, ou encore de parcourir des
brocantes : le matériel audio / radio ancien (nommé «vintage») est à la
mode. Que ce soit certains types de postes de
radio, ou les équipements audio à lampes, ou encore le matériel hi-fi
des années 70 (voire 80) : tout cela a du succès chez les amateurs.
Même les vieux ordinateurs, consoles de jeux, téléviseurs, appareils
de
sono ancienne et autres
équipements de café (juke-box et flippers) trouvent des passionnés qui
les restaurent et leur donnent une seconde vie.
Rien à redire à cela : c'est d'une certaine façon
une sauvegarde de bon matériel, et c'est le genre de passion qui ne
nuit à personne.
Sans amateurs, tout ce matériel ferait maintenant
partie des montagnes de déchets électriques - électroniques (soi-disant
recyclés),
alors qu'avec cet
intérêt, il retrouve une nouvelle existence. Cela fait vivre les
revendeurs de composants électroniques, les pros qui vivent de la
restauration, et
surtout cela procure beaucoup de plaisir aux amateurs. Tout bien !
Pour autant, tout est-il si merveilleux dans ce
petit
monde de l'électronique ancienne ?
Est-ce que «tout était
mieux
avant» ? Mieux construit, plus fiable ?
De meilleure qualité sonore ou
technique ?
Comment être certain que son achat n'est pas un appareil de
moindre intérêt ou une (semi) épave ?
L'appareil convoité est-il réparable ? De qualité ? Et pas dangereux à
utiliser ?
Sans trop de parti-pris, je vais résumer
ici
quelque 34
ans d'expériences diverses dans le hobby électronique et de
réparations-restaurations d'engins divers (cette page a été crée en
2016) et donner
quelques opinions, tout à fait personnelles, bien sur !
Et peut-être
dégonfler un peu quelques mythes... Sans
pour autant chercher à
provoquer des polémiques, c'est simplement le retour d'expériences que
je souhaite partager avec ceux qui hésiteraient un peu avant de se
lancer dans la restauration ou
la collection
de ces appareils - ce que j'encourage à faire, bien
sur ! Mais en connaissance de cause...
Il est bien sur possible d'apprécier un tel
appareil ancien sans chercher à le faire fonctionner. Dans ce cas, seul
l'aspect esthétique compte lors de l'achat. D'un façon générale, à
moins d'acheter en connaissance de cause (pour pièces,...),
il vaut mieux chercher des appareils convenables point de vue aspect.
Un appareil incomplet ou fort abîmé sera toujours difficile à
reconstituer, il suffit d'un bouton manquant pour défigurer l'engin...
Les appareils
extrèmement rares sont un cas bien sur différent : l'achat d'un
appareil à restaurer totalement est alors justifié.
C'est notamment le cas des appareils radio
d'avant 1925 environ : certains sont très difficiles à trouver et il
peut être intéressant
de reconditionner totalement une épave. Pareil avec des appareils
très haut de gamme ou rarissimes. Mais il faut savoir dans
quoi on se
lance
: une restauration totale peut s'étaler sur des mois, voire des années
ne fut-ce que pour trouver une pièce manquante !
Commençons par
le
commencement : l'achat d'un
appareil électronique ancien.
Il y a plusieurs solutions pour l'achat, les plus
courantes sont celles-ci : en brocante ; une annonce
d'un vendeur
(qui ne connaît peut-être pas l'appareil) ; une annonce d'un
"revendeur-hobbyiste" ; en salle de vente (enchères) ; ou encore en
magasin (en ligne ou physique) tenu par un
pro.
"Je l'ai esssayé, hein ! Il
fonctionne bien ! Il
«crache» juste un peu !" : le genre de propos
que l'on peut entendre
lors de l'achat de
tels engins, sur une brocante. Il ne faut pas en croire un mot, et au
contraire se méfier : si le vendeur a été assez dingue pour le remettre
en marche tel quel, c'est son affaire, mais cela augure assez mal de la
suite. Car en le testant ainsi, il est
(très) probable
que cela ait provoqué des dégâts plus ou moins
lourds à l'appareil.
"S'allume mais ne donne pas de
son"... ou bien la variante "s'allume
mais je n'ai rien
pour le tester"... Très souvent
lu sur annonces de vendeurs qui n'y connaissent rien (souvent pour
des
appareils retrouvés quelque part) mais qui pensent
qu'ainsi l'appareil a plus de valeur parce que "testé". C'est tout
à fait le
contraire, l'essai à eu toutes les chances de déprécier l'appareil :
cela revient au boniment du brocanteur. Attention, certains magasins de
seconde main «testent» aussi les appareils sans précautions
particulières... Méfiance !
Car dans ces deux premiers cas, si c'est un
équipement à lampes ancien et inutilisé depuis longtemps (radio, hi-fi)
qui a été remis en service de cette façon, il aura subi des dommages
importants, sauf énorme coup de chance. Un équipement à transistors
ancien aura peut-être moins de dommages.
Peut-être... Mais attention ! Les dégâts provoqués par ces
tests
inconscients peuvent être irréparables.
Voici, ci-dessous, le genre d'appareils
qui pourraient être proposés dans ces deux circonstances. Ils
s'allument... Mais l'ampli aura bien du mal à sortir quoi que ce soit
puisque l'étage de puissance a été totalement démonté ! Il n'en reste
que la préamplification et l'alimentation. Celui qui achèterait un tel
ensemble - non testé - aurait une bien mauvaise surprise !
"Top rare ! Vintage ! Super son
! Chaleureux !"
... et autres qualifications alléchantes, accompagnées de très belles
photos. C'est le genre de texte qu'on
peut retrouver sur une annonce de revendeurs (qui sont aussi parfois /
souvent
de vrais hobbyistes) pour justifier un prix de base assez élevé. Il
est ici quasiment certain que l'appareil proposé fonctionne. Mais ...
combien
de temps ? L'appareil est-il
totalement restauré ou a-t-il été simplement réparé (ce qui est
différent de restauré) ?
"Exceptionnel et rarissime
exemplaire, en
excellent état, nous commençons à 100 €" ... Les
ventes aux enchères et
leur ambiance particulière ! Certaines ventes sont spécialisées dans le
domaine, et le matériel est généralement de qualité. Avantages : vendu
en l'état (donc généralement non testé sauf mention contraire), et
visible avant la vente. On peut donc juger de l'état de l'appareil en
le voyant, avant d'enchérir. Inconvénients ? Les frais de vente, qui
s'ajoutent au prix final. Mais le plus dangereux
est sans aucun doute
de se laisser emporter dans la «folie» des enchères, et se retrouver à
payer fort cher un objet qui ne vaut finalement pas le prix
atteint. Il faut absolument se fixer un prix maximal et ne pas le
dépasser, sous aucun prétexte ! Et n'avoir aucun regret si on ne le
remporte pas...
... Et les pros alors ?
Généralement ils ont recours à des
annonces (un rien)
plus sobres, les habituels superlatifs "audiophiles" sont évités, le
matériel est bien présenté et décrit, et il est souvent possible de
l'entendre
fonctionner avant achat ou lors de l'enlèvement. Un vrai pro devrait
fournir une garantie minimale sur l'appareil, et ne proposer que du
matériel
totalement révisé (restauré, pas simplement dépanné).
Quels sont donc les
principaux soucis avec le
matériel électronique "vintage" ?
Qui dit matériel ancien dit, presque toujours,
quelques soucis. Lors de l'achat, et après, il faut d'abord garder à
l'esprit qu'il s'agit de matériel âgé, parfois n'ayant plus
fonctionné depuis très longtemps. Ce sont des appareils électriques
avant tout, qui ont certainement souffert de l'abandon, de mauvais
traitements, de mauvaises
conditions de stockage, de l'humidité, des attaques de parasites ou de
bestioles !
L'humidité
est l'ennemi N°1 des appareils
électriques. Le piège est que cela n'est pas toujours visible, à part
une présence éventuelle de taches, de
rouille, ou de traces sur le bois... Mais c'est
destructeur. Les appareils électriques et électroniques n'apprécient
guère d'avoir été stockés dans des environnements humides. L'humidité
aura envahi et parfois détruit les isolants des conducteurs ou dans les
transformateurs,
corrodé des pièces, abîmé des soudures, crée des mauvais contacts un
peu partout. Sans parler des dégâts esthétiques : boiseries abîmées,
tôleries rouillées, moisissures...
La poussière
accumulée peut provoquer
des pannes, par surchauffe de composants ou départ d'arc électrique.
C'est particulièrement vrai dans les amplis de puissance et dans les
téléviseurs, qui ont des ouïes de ventilation, par lesquelles pas mal
de poussière a pu pénétrer (et encore plus si l'appareil est muni de
ventilateurs!).
Se méfier aussi d'appareils provenant de
«maisons fumeurs»... la nicotine se met partout, sous forme de
poussière collante, et de «sauce» jaunâtre assez adhésive... Cela
provoque
un fort
encrassement pas évident à éliminer : voir ces
blocs Pulsar provenant d'une
discothèque... Cest souvent visible à l'extérieur de
l'appareil, sauf si
celui-ci a été bien nettoyé pour la revente.
Une attaque de parasites ou de
bestioles n'est pas aussi rare qu'on
pourrait le penser ! Un appareil ainsi «conquis» aura
immanquablement des dommages sérieux : voici un
condensateur et les
haut-parleurs d'une radio ayant été
colonisée par une (ou des) souris. Cela pourrait arriver tout pareil
dans un vieux téléviseur, dans du matériel de
sono, dans un
"combo" de guitariste, dans un juke-box... Il n'y a pas que les souris
: araignées et
autres insectes peuvent avoir élu domicile dans des vieux appareils, et
parfois provoqué des dégâts également. Et surtout, ne pas perdre de vue
les
insectes
xylophages, qui prennent place dans le bois, rongeant celui-ci : leur
présence est visible par des petits trous. L'achat d'un appareil «coup
de coeur» est bien, mais rapporter chez soi une telle
infestation n'est pas souhaitable... Certains appareils ont parfois été
rangés dans des endroits impensables genre cabane de jardin
(authentique !).
Les mauvais traitements
ne sont
pas les moindres
des soucis laissés par les propriétaires précédents. Certains appareils
ont été malmenés lors de déménagements, lors de transports... A
nouveau,
attention aux brocantes ou le matériel est «trimbalé» d'une vente à
l'autre. Les chocs, chutes,... peuvent avoir endommagé sérieusement
les composants, circuits imprimés, câblages, lampes, parties
mécaniques...
Parfois l'état
extérieur ne laisse pas présager des dégâts intérieurs. Les connecteurs
forcés, borniers de connexion cassés, pièces mécaniques pliées...
doivent attirer l'attention : ce genre de stigmates montre un appareil
qui a été brutalisé. Se méfier aussi
de l'expédition du matériel par la poste ou par transporteur :
même bien emballé, des dégâts sérieux peuvent survenir.
L'usage erroné de l'appareil
peut également avoir
provoqué des dégâts. L'essai sauvage «tel quel» a déjà été évoqué plus
haut. Mais l'engin peut avoir été malmené bien longtemps avant son
abandon, suivi d'une vente et remise en service. Cas classiques : le
poste de radio
prévu pour 110V
et connecté sur le réseau 230V ; l'ampli à transistors ayant fonctionné
sur un court-circuit (tous ne sont pas protégés) ; à contrario l'ampli
à lampes utilisé sans charge ou inadaptée ; les erreurs de connexion
dans les entrées-sorties ; l'appareil mécanique (platine, enregistreur)
sur lequel on aura tenté de débloquer les mécanismes en les forcant ;
les enceintes
connectées sur un ampli défectueux ... La liste est longue et les
causes de pannes ou d'importants dégâts possibles aussi !
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Les grandes causes de pannes dans
les vieilles électroniques :
L'isolation électrique est en
effet
un souci récurrent dans
les vieux appareils, et est celui qui posera le plus de soucis pour la
sécurité d'utilisation. Il faut donc y attacher une grande importance,
et pourtant c'est souvent négligé (ou traité avec légèreté) dans nombre
de réparations...
Voir aussi la page sécurité
de ce site
pour
quelques infos supplémentaires. L'isolation d'un appareil restauré
devrait avoir été testée avec un testeur approprié (voir une
réalisation
ici).
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Les isolants des conducteurs électriques étaient
sans doute très
bons d'origine... Les voici déssechés (si on les touche ils tombent en
poussière), cassés, ou encore pourris selon le
matériau. La photo ci-contre montre les trois possibilités
dans
un amplificateur SBR de 1937. Ils ne rempliront donc plus leur
fonction, risquant de
provoquer des court-circuits internes ou de rapporter des tensions
dangereuses sur la carcasse métallique de l'appareil.
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Voici un appareil des années 80 : on
voit que les connexions des éléments raccordés au secteur ne sont pas
isolés: fusible, fiche d'alimentation, sélecteur de tension. Un
appareil à double isolation tel que cet engin (sans connexion à la
prise de terre d'origine) devrait d'ailleurs avoir ces connexions
isolées à cet
endroit. Pour le moment, les isolants de ces
conducteurs sont encore bons. Comment seront-ils dans 15 ou 30 ans
? Il conviendra tout de même, lors de la restauration d'un tel
appareil, de vérifier soigneusement les soudures et les fixations
mécaniques de ces conducteurs, ainsi que l'état des matériaux isolants
du connecteur, sélecteur et porte-fusible.
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Mais s'il n'y avait que des soucis
d'isolation...
Les mauvais contacts sont très
fréquents dans des
appareils anciens. Ils sont causés par la corrosion des matériaux
conducteurs dans les commutateurs, porte-fusibles, potentiomètres,
supports de lampes, connecteurs,... Ils sont à traiter efficacement, le
fonctionnement stable et fiable de l'appareil en dépend. A certains
endroits ce
n'est pas très grave (cela s'entend ou se voit), mais des contacts
défectueux sur des éléments traversés par des courants importants
peuvent copromettre la sécurité de l'appareil (porte fusibles,
connecteurs d'alimentation....) : à ces endroits les matériaux vont
s'échauffer suite au
mauvais contact et cela peut devenir
dangereux. Combustion lente des isolants, fumée... Sont les
signes annonciateurs d'une panne plus conséquente qui ne manquera pas
d'arriver.
Les soudures froides,
craquelées, mauvaises,...
sont autant de sources de pannes, et elles doivent être refaites
proprement (élimination de l'ancienne soudure présente, et nouvelle
soudure propre). Les soudures peuvent devenir mauvaises avec la chaleur
dégagée dans l'appareil ou par le stockage (humidité). C'est un point à
vérifier,
important. On peut trouver des appareils dans lesquels presque toutes
les soudures sont à refaire !
Et enfin, bien sur, les composants
électroniques
peuvent eux
aussi entrer dans la danse des pannes des appareils vintage !
Il y a
les condensateurs, c'est «bien connu». Ils peuvent avoir tous les maux
possibles : coupés, en court-circuit, déssèchés, valeur initiale
changée... Leur gros souci est de se dégrader par le temps (pour
certains du moins), et provoquer une panne des années après
non-utilisation d'un appareil qui était pourtant encore fonctionnel des
années auparavant.
Mais
souvent,
par excès, ignorance ou crainte on voit des
appareils dans lesquels tous les condensateurs ont été remplacés alors
qu'il est fort possible que seuls quelque-uns (voire même aucun)
avaient
réellement un défaut. Il faut aussi savoir que le remède peut être pire
que le mal, certains composants «modernes» de remplacement étant de
qualité médiocre,
méfiance... Il n'y a pas de vraie règle à ce
sujet. On peut tomber sur un appareil dans lequel tous les
condensateurs sont mauvais, et son frère jumeau dans lequel ils sont
tous bons... En règle générale, pratiquement tous les condensateurs
d'avant les années 60 (dans le matériel grand public) sont mauvais, du
moins si on souhaite ré-utiliser l'appareil de façon régulière.
Ensuite, c'est fonction des composants eux mêmes... Généralement ces
composants sont de qualité dans le matériel japonais des années 70 et
80, mais ...
Ma méthode de «dépistage» est de tester un échantillon des composants
les
plus exposés (chaleur, poussière). Cela donne une idée de l'état
général... Une première
remise sous tension progressive d'un appareil ancien permet
aussi, bien souvent, de reformer ces composants et de leur éviter la
mort par le choc électrique... (d'ou l'intérêt de ne pas remettre sous
tension directement "pour voir si cela fonctionnne
toujours")...
|
|
Mais il n'y a pas que les condensateurs, et
pratiquement n'importe quel
composant issu d'un appareil ancien peut poser souci.
Ci-contre, les
composants remplacés dans une radio
Saba Freiburg 7... Des
condensateurs, mais pas seulement. Des résistances ayant changé de
valeur, et quelques lampes totalement pompées...
Dans les appareils anciens, qu'ils soient à lampes ou à transistors,
pratiquement tout ce
qui s'y trouve peut
être source de pannes !
|
Et donc ....
Personne ne songerait à tenter de remettre en
marche, sans une révision
complète, une voiture ayant
été abandonnée pendant 40 ans. Et encore moins,
s'en servir quotidiennement dans son état «d'origine»...
C'est
identiquement
la même chose avec des appareils électroniques vintage ou antiques ! Le
matériel
ancien doit être traité de la même façon :
vérification complète
avant toute remise en service. Il y va
de la sécurité de l'utilisateur, et du bon fonctionnement souhaité, et
de la fiabilité de
l'appareil
! Des avis diffèrent à ce sujet sur d'autres sites ou forums, ici
j'expose simplement le mien.
Il faut aussi garder à l'esprit que ces appareils ont été construits à
une époque ou les normes de sécurité électriques n'étaient pas aussi
sévères qu'actuellement. Le plupart de ces normes actuelles ont pour
but de ne
mettre sur le marché que des appareils au fonctionnement sûr, non
dangereux. Cela ne veut pas dire que les anciens appareils sont mal
conçus, bien au contraire, il y avait du savoir-faire ! Mais garder à
l'esprit cet aspect.
Donc, la première chose à penser
est qu'il peut être très dangereux de les remettre
en service "comme
cela"... Au programme pour ceux qui seraient tentés tout de
même :
dégâts dans l'appareil, émissions de fumées super-puantes
(et très certainement toxiques), explosion de composants, début
d'incendie
ou encore électrisation
(électrocution si vraiment pas de chance *) ... Tout cela est possible.
Mis à part l'électrocution, c'est du vécu malgré les
précautions que je prends lors des dépannages
!
* différence entre électrisation et électrocution
? Lire ici ...
|
Réparer soi-même
son appareil ?
La plus grande prudence s'impose donc lors du
dépannage
d'appareils électriques - électroniques, qu'ils soient récents ou
anciens.
Anciens ? Oui : il faut considérer les
électroniques grand public comme vieilles dès qu'elles ont plus de
20-25 ans. Et garder en tête qu'aucun de ces appareils (qu'ils soient
des années 30 ou des années 80) n'a été conçu ou construit pour
fonctionner aussi longtemps...
Les appareils électoniques pro (matériel
de sono pro, matériel de studio....) ont été assemblés avec des
composants convenables, mais cela n'empêche tout de même pas la
nécessité de révision, comme ce Studer...
Il ne faut pas se lancer dans de tels travaux sans
être au minimum averti des dangers électriques, et sans avoir quelques
connaissances de base !
D'une façon générale, leur remise en état
demandera un minimum de compétences techniques : électronique
principalement, mais aussi restauration du bois, des matériaux
synthétiques (plastiques, bakélite,...) et des métaux. Il faudra aussi
un minimum
d'équipement de travail et de mesure, savoir lire et comprendre un
schéma électronique ainsi que les spécifications des montages, et
un minimum de connaissances de technologie des composants.
Voir à cet usage la page débuter
et la présentation de mon laboratoire
, sur ce site...
Mais, encore une fois, ce n'est pas une raison
pour renoncer :
l'auto-formation existe, et les conseils trouvés dans les revues,
livres, sites
et forums sont utiles ! Ceci n'est pas écrit pour décourager, bien au
contraire, mais pour avertir ... L'électronique s'apprend en
pratiquant
!
Restaurer un véhicule ancien ne se
fait pas sans connaissances de base, sans outillage, sans
documentation. C'est pareil pour les électroniques antiques ! Et le
plaisir est le même : refaire fonctionner quelque chose qui n'a plus
servi depuis longtemps, et en profiter !
Car un appareil retrouvé dans son état d'origine
est
presque toujours réparable, sauf cas de maltraitance avérée...
|
|
Sans aucun doute le
pire de tout, c'est de tomber sur un appareil
bricolé, dans lequel «quelqu'un qui s'y connaît» a tenté une
réparation. Quasiment
toujours,
c'est plus grave qu'un appareil simplement en panne, et qui n'a pas été
«trifouillé» avant.
Dans le cas ou l'on trouve de tels «travaux» de bricoleur, il faut
presque toujours
remettre l'appareil dans son état initial avant de continuer les
travaux de réparation.
Ci-contre, du dangereux traficotage retrouvé
dans une radio
«réparée» : les deux conducteurs noirs à l'avant-plan véhiculent la
tension secteur... ! Plus le reste : une cochonnerie sur toute la
ligne...
|
Généralement, ces interventions sont visibles :
composants manquants ("on ne les a pas trouvé dans le commerce"), fils
coupés ou
dé-soudés, soudures ratées, présence de «toile isolante» et
quasiment toujours après le passage d'un bricoleur : la plupart (voire
même la totalité) des vis de fixation des couvercles
ont disparu ! C'est un indice lors de l'achat en brocante ou sur
annonce.
Les traces du massacre apparaissent assez rapidement aux
yeux des habitués : présence de vis à tête cruciforme sur un appareil
d'avant les années 70 (on devrait plutôt y trouve des vis à tête
fendue) ; manques de vis (ou marques de tournevis sur les
survivantes) ;
boutons pas d'origine ou absents ; prises de connexion manquantes ou
modifiées...
Tout ceci est visible sans ouvrir l'appareil, simplement par
observation de l'état extérieur.
|
Voyons maintenant
quelques
mythes en cours dans le
petit monde du matériel audio vintage.
C'est volontairement que j'ai
choisi un appareil particulier pour illustrer le propos. Ce
n'est en aucun cas pour dénigrer une marque qui a produit par
ailleurs de l'excellent matériel. Ici, j'illustre simplement
que la légende "matériel ancien de grande marque = réalisation au top"
n'est
pas
toujours
vérifié. Ceci pour attirer l'attention du débutant, qui va peut être se
retrouver avec un «monstre» très difficile à réparer, ou une grosse
déception pour commencer un hobby
passionnant...
|
|
Voici l'appareil qui va servir d'exemple : un
ampli tuner
Marantz, de la
grande époque de la
quadriphonie : le 4230, de 1973-74. Prévu pour intégrer un décodeur
quadirphonique
(absent ici) et muni de 4 amplis de puissance, pouvant être couplés en
stéréo. On a donc 4X 12W en quadriphonie ou 2X 30W en stéreo. Le
commutateur de mode se trouve sur la facade arrière.
|
Il
est sympa cet appareil, typique d'une époque, fort complet
(inclut même un réducteur de bruit) et
surtout vendu
comme "fonctionnel" malgré les traces d'humidité visibles sur le dessus
du coffret.
Pourtant, lors du premier essai (avec les
précautions habituelles), ben... Le son est
totalement distordu, en sortie de 3 canaux sur quatre. La FM ne
fonctionne plus,
tous les potentiomètres sont "crachants", la ficelle de cadran est
cassée... bref... C'est donc un cas typique d'appareil qui a été
malmené,
bricolé ou mal stocké, et le genre
d'engin
sur lequel on va laisser beaucoup
de temps
et de nerfs.
Mythe N°1 :
"Avant, c'était construit pour être dépanné"
|
|
L'ouverture du coffret montre le contraire. C'est
une construction pas évidente du tout ! On trouve un transfo de bonne
taille
(ça, c'est très bien), deux modules
comprenant chacun deux amplis de puissance, le tuner est dans un
blindage, le module de réduction de bruit aussi, une platine
d'alimentation, une petite platine de préampli phono, une autre pour la
préamplification générale. Et des fils dans tous les sens, assemblés en
torons, et qui arrivent partout sur les circuits imprimés.
Cela promet pour le dépannage...
|
|
Alors bon, "construit pour être dépanné" ?
Ben pas vraiment dans ce cas-ci. C'est assez étonnant comme
construction, sans doute à cause de la densité de matériel à
faire entrer
dans un tel coffret. Les circuits imprimés des étages de sortie (un des
endroits ou il y a le plus de pannes) sont montés verticalement et il
est fort difficile d'aller y faire des mesures. Pour les sortir du
châssis, il faut dé-souder des connexions arrivant au dessus
et en dessous du châssis. Pas très
pratique pour le dépannage et pour le test ! Par contre les
potentiomètres ajustables (courant de repos et polarisation) sont
accessibles sans démontage. Allons, tout n'est pas négatif !
Un autre exemple de matériel ancien, de marque
réputée aussi, et d'une conception invraisemblable (ou le câble de
cadran passe en partie sur le châssis et en partie sur l'ébénisterie) :
le Philips
BX462A.
Mythe N°2 :
"Avant, c'était construit pour durer"
|
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Continuons la découverte de ce Marantz 4230. On
voit ici le circuit imprimé de l'alimentation (horizontal derrière le
transfo) et le module reprenant deux amplis de puissance (vertical). On
se trouve, à cet endroit, en pleine chaleur : transformateur,
transistor de l'alimentation (monté sur un refroidisseur) et étage
de puissance (qui chauffe). Cela n'a pas empêché le constructeur d'y
placer une
floppée de condensateurs, composants sensibles à la chaleur s'il en est
...
|
|
Sur la photo précédente, on voit à l'avant plan
(platine alimentation) un condensateur noir, placé à proximité d'une
résistance de puissance (verte). Il est déjà remplacé, et sur la photo
ci contre, le condensateur qui y était d'origine... Bien rôti par la
chaleur de la résistance, et
défectueux
évidemment...
|
|
Après avoir désoudé des fils arrivant partout sur
le circuit imprimé d'un étage de sortie, on peut enfin démonter le
module contenant deux
amplis de puissance. Entre le circuit et les transistors, plein de fils
de connexion ! Eux aussi placés dans un endroit bien chaud, contre le
dissipateur des transistors de puissance. Histoire sans doute que les
isolants deviennent bien chauds et recuits...
Au diagnostic, un transistor de puissance sur deux
claqués sur les 3 canaux défectueux + bien sur les transistors
"drivers". Du son en sort encore, mais totalement distordu !
|
Construit pour durer ? D'une certaine façon oui,
car le choix des composants est
excellent. Mais la construction elle-même est assez particulière :
condensateurs à proximité immédiate de sources de chaleur. On retrouve
ce genre de chose aujourd'hui dans des écrans plats et c'est qualifié
de "technique d'obsolescence programmée" (sic) ! Ici, dans cet
appareil,
c'est simplement une question, encore une fois, de densité de
matériel à installer dans l'espace disponible (pareil dans les écrans
plats !). Et le fait d'avoir
choisi des
composants de qualité au départ a permis à cet engin de tenir le coup
très longtemps.
Donc, pas de panique ici : c'est un vieillissement
normal
des
composants, du au montage et bien sur à l'âge de l'appareil. Il faudra
remettre ici des composants de très haute qualité lors de leur
remplacement. Car il est certain que cet appareil n'a
assurément pas été étudié non
plus pour
fonctionner pendant 40 ans ! Eh oui, dans le matériel "vintage", c'est
comme dans les vieilles voitures : il y a des pièces à remplacer pour
pouvoir utiliser les appareils à nouveau ! Cela dit, c'est
parfaitement faisable dans cet appareil, mais pas évident à cause de la
construction «serrée».
Mythe N°3 :
"Avant, c'était bien conçu"
|
|
Ce commutateur est installé sur le façade arrière
de l'appareil, près des connecteurs et des bornes haut parleurs. Il
permet de passer d'un mode quadriphonique (4X12W) à un mode stéréo (2X
30W).
Fort bien, mais ce commutateur ne doit en aucun
cas
être manipulé quand l'appareil est en fonctionnement. Il n'y a pourtant
aucune notification, nulle part, inscrite sur l'appareil !
|
Bien conçu ? Sans risque d'erreur par
l'utilisateur ? Preuve par le
contraire ici, puisque manipuler ce commutateur en fonctionnement peut
provoquer la mort des étages de puissance ! 3 canaux sur quatre sont
claqués, d'ailleurs... Pareil en cas de
court-circuit sur les sorties haut parleurs : il n'y a aucune
protection contre ce genre d'incident, et les transistors de sortie
meurent directement au moindre incident !
Mythe N°4 :
"Avant, la conception des équipements était bien meilleure
(par
rapport au matériel actuel)"
|
|
Examinons le schéma des étages de sortie
de cet appareil.
Alimentation asymétrique, deux transistors de puissance NPN,
et surtout condensateur en série avec le haut parleur ! L'alimentation
+DC arrive sur J722, les sorties haut-parleurs sont J715 et
716 (J713 et 714 sont pour la prise casque), J708 étant la connexion 0V
(masse).
Chacun sa façon de voir
les choses bien sur. Mais ce genre de montage n'est - pour moi - pas ce
qui se fait de mieux, même en 1973. Un gros condensateur dans le
circuit de sortie... et une
conception «presque symétrique» de l'étage de sortie... Même avec une
bonne
contre-réaction, cela n'équivaut pas un montage à alimentation et
conception symétrique avec transistors complémentaires.
|
La présence d'un condensateur en série avec le
haut parleur n'est pas idéale, ce composant s'opposant au passage des
fréquences basses. Dans cet appareil, ce condensateur
vaut 3300µF. Faisons le calcul* : ce condensateur à une
impédance de 2.4Ω à 20Hz... Si on connecte un haut-parleur de
4Ω d'impédance, on comprend tout de suite l'impact qu'aura ce
condensateur sur la restitution des basses «profondes». On trouve en
effet une impédance non négligeable en série avec le haut parleur... Et
ceci, si ce condensateur est en bon état ! Avec le temps, sa résistance
série équivalente (ESR) aura augmenté, s'additionnant à
l'impédance "normale" en série avec le haut parleur... Dire que
certains achètent des câbles énormes et coûteux (donc ayant des
impédances série
faibles) pour connecter leurs enceintes à la sortie de ce genre
d'amplis ! :-)
Le son peut, bien entendu, être très agréable à
l'oreille
et c'est quasiment toujours le cas des appareils de ce
constructeur. Le seul des quatre canaux survivants dans cet
ampli confirme d'ailleurs cela, le son est tout à fait bon malgré l'âge
des composants et la conception «curieuse» des amplis de puissance
!
* l'impédance d'un condensateur est inversément
proportionnelle à la fréquence, et se calcule comme suit : Z = 1/(2 π f
C) avec f = fréquence en Hz et C la capacité en Farad (3300µF = 0.0033F)
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Brouf ! Après tout
ce bla-bla, tentons de
conclure...
Les équipements anciens sont donc généralement
réputés,
mais est-ce justifié ?
Tout d'abord, comparer
le matériel ancien à ce
qui se fait
aujourd'hui n'a aucun sens. A l'époque, ces
équipements radio - TV -
Hi-Fi coûtaient une fortune (par rapport aux salaires et au coût de la
vie en général) et donc l'acheteur pouvait, légitimement, s'attendre à
une excellente qualité. Et de fait, l'immense majorité des ces
appareils
(aujourd'hui «vintage»)
étaient de bonne à très haute qualité au moment de leur
commercialisation.
Les équipements
actuels sont infiniment plus accessibles financièrement que
leurs équivalents des annés 60-70. Il est donc parfaitement
logique
que ces appareils modernes soient construits à moindre coût ! Et avec
des composants moins
chers, moins fiables... Il est également logique d'y retrouver plein
de plastique
(moins cher que la belle tôlerie de la Hi-Fi 70's !) et des composants
de second choix.
Soyons honnêtes : qui achèterait aujourd'hui un
téléviseur coûtant plusieurs mois de salaire ? Et proportion de prix
pareille pour la Hi-Fi...
La matériel vintage tire donc a réputation de ce
fait, il était fabriqué avec des composants de qualité, bien conçu et
construit. Les constructeurs tenaient à leur réputation, et pour les
amateurs d'alors, le prix était justifiié. On économisait pour
s'acheter du matériel prévu pour durer longtemps (pas 40 ans
néanmoins...).
La grande différence donc, entre le matériel
vintage et l'actuel est plutôt une logique de marché. Le client
d'aujourd'hui veut du matériel accessible, pas cher, acheté en grande
surface. Avec un minimum de bon sens, on se doute bien qu'un appareil
actuel
n'aura jamais une durée de vie pareille à ce qui s'est construit dans
les décennies précédentes... Mis à
part quelques constructeurs d'appareils très haut de
gamme, tous les autres se sont adaptés à cet état de fait, ou ont
disparu (en fait l'immense majorité des constructeurs européens).
Les
commerçants spécialisés «Radio - TV - HiFi» ont d'ailleurs pour la
plupart disparu aussi.
Ensuite, la maintenance des
équipements. A
l'époque ou ce matériel (devenu vintage aujourd'hui) était utilisé, il
était parfaitement normal de le faire réparer quand un incident ou une
panne survenait. C'était construit solide et avec des bons composants,
certes,
mais cela pouvait tout de même tomber en panne...
Ici aussi, par
rapport à maintenant, c'est une logique de marché qui prévaut. Non pas
que le matériel actuel soit irréparable ou «construit pour ne pas être
dépanné» mais simplement... Cela n'en vaut pas nécessairement la peine
par rapport au prix du neuf ! Etablir un devis, faire réparer (surtout
au prix de la main-d'oeuvre actuel) peut ne pas être intéressant
financièrement. L'achat d'un appareil neuf, souvent plus complet
que le précédent (au rythme ou des nouvelles fonctionnalités
apparaissent), peut se justifier par rapport à la réparation d'un
appareil ayant déjà servi.
Ceci est aussi parfois qualifié de technique
d'obsolescence programmée. Peut-être. Pourtant, la grande
majorité des appareils actuels sont réparables, contrairement
à ce que certains médias (dont les rédacteurs n'ont jamais ouvert un
appareil électronique) peuvent raconter. Certes, on peut trouver des
appareils a durée de vie limitée (notamment les imprimantes, et c'est
pas nouveau) mais c'est très loin d'être une généralité.
Ma pratique du dépannage,
autant d'appareils anciens que récents, me permet d'affirmer
cela. On peut réparer quasiment tous les appareils actuels, d'autant
qu'avec les magasins de composants en ligne il est possible de trouver
presque tous les composants nécessaires. La plus grande difficulté sera
en cas de panne dans un système à micro processeur dédié. Mais dans la
plus grande majorité des cas, les pannes sont ailleurs (y compris aussi
dans l'électro-ménager) : alimentations, circuits de puissance...
Le matériel ancien peut, bien entendu, être réparé
aussi... à condition de trouver les composants. Les appareils à lampes
ne comportent en général pas de pièces introuvables (sauf
cas de transformateurs brûlés ou de lampes rares comme les EL503), par
contre certains semi-conducteurs
anciens
sont presque introuvables maintenant. Pensons à certains circuits
intégrés dont la diffusion a été très limitée, et aux modules hybrides
(alimentations et audio),
qui ont été très employés à une époque... Mais les composants
classiques sont toujours disponibles dans le commerce.
A noter aussi la nécessité de
certaines connaissances un peu spécifiques du matériel ancien :
technique des tubes, circuits analogiques radio et TV, conception des
premières électroniques digitales à logique câblée... Rien d'impossible
cepandant, bien
au contraire !
Enfin, l'aspect plaisir. Et la,
le matériel hi-fi ancien
a bien sur une longueur d'avance. Manipuler un appareil
ancien, avec
ses
commandes en métal, ses boutons solides, ses commandes parfois
sophistiquées, c'est autre chose, réellement, que toucher du plastique
et "naviguer" dans des menus... Les performances du matériel ancien,
bien restauré, sont
aussi au rendez-vous et seront souvent supérieures
au matériel actuel.
Et
dans le cadre d'un hobby, ou bien de la simple envie d'utiliser du bon
matériel, l'aspect plaisir est évidemment très important. Et bien sur,
cela compte énormément ! Le plus gros souci est d'aspect financier.
Avec cette mode du matériel vintage (surtout Hi-Fi), les prix ont
grimpé en flèche et
atteint des sommets absolument ridicules.
Bon, et alors ? Cela vaut la
peine ou pas ? Oui, si on recherche du beau matériel, de qualité, et
«qu'on est pas trop sur les prix»... Et que la place ne manque pas, car
les anciens appareils n'étaient pas vraiment des modèles de compacité,
particulièrement les enceintes ! Il faut s'attendre à du travail de
restauration (qui peut devenir un plaisir et même supplanter celui de
l'usage de l'appareil) et de recherche de documents, de
pièces, d'informations. Cette page n'a pas pour but de faire
peur ou de décourager, bien au contraire ! L'auteur de ce site adore le
vintage, les vieilles électoniques, le son (et même... l'odeur) des
lampes... C'est un hobby, un vrai. Passionnant.
Si par contre, la recherche de
matériel est juste pour l'utilisation en home cinéma ou usage
courant... Vaut mieux s'équiper avec du matériel actuel, qui sera bien
mieux adapté point de vue connectique (HDMI, fibre optique, ...) et
fonctionnalité (décodage surround 5.1, ...).
Il
a beaucoup été question du matériel Hi-Fi sur cette page, car c'est
celui qui est le plus recherché. Mais l'ensemble du matériel
électronique ancien peut être intéressant : pensons à d'anciens
téléviseurs couleurs (ou moniteurs) destinés à fonctionner avec des
ordinateurs ou consoles de jeu d'époque. Les anciennes radios, bien
sur, qui ont été le point de départ du hobby de l'auteur de cette
page... Les anciennes radios avec FM peuvent encore être utilisées pour
écouter les stations actuelles, avec un son souvent étonnant de
qualité. Et tant d'autres ! Les beaux magnétophones d'alors,
permettant de relire d'anciennes bandes magnétiques et en découvrir
leur contenu, pareil pour les magnétoscopes (certains vieux
standards), les platines pour disques vinyle (certaines d'une qualité
inouïe)...
Et donc : beaucoup de plaisir
avec le vieux
matériel électronique ! Il y a toujours bien l'une ou l'autre
déconvenue, mais dans l'ensemble c'est un hobby passionnant et
gratifiant ! Et pour se lancer dans la restauration, commencer avec des
appareils simples...
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