L'entreprise
SBR de 1940 à 2002
Note importante au sujet des documents et images présentées ici !
1940 : l'Europe entre en guerre pour la seconde fois sur le même siècle.
A partir de 1942, l'occupant allemand frappa d'interdit la
fabrication des récepteurs par les usines belges.
Les stocks des usines ont été vidés, et certains travailleurs furent
envoyés en service du travail obligatoire en Allemagne, d'où certains
ne furent de retour que fin 1945.
Certaines usines, dont SBR, furent placés sous administration allemande pour produire des équipements militaires.
Après la guerre se posa la question de la reprise d'activités normales pour SBR, dans un contexte de pénurie de pièces et de main d'oeuvre.
Les difficultés d'approvisionnement et de production ne furent
pas le seul souci.
En effet, certains pays comme la France ou la Hollande placèrent
des limitations importantes aux importations de matériel radio. Par
contre, la demande en récepteurs en Belgique, et la reprise de la
production dans les pays voisins a crée une forte importation dans le
pays.
Ceci bien sur au détriment des fabricants belges...
En 1947, les plus gros importateurs de matériel radio en
Belgique furent l'Angleterre, suivi de la Hollande puis de la Suisse
alors que les exportations belges vers ces pays étaient au plus bas
(tableau publié dans SBR revue N° 41 d'octobre 1947).
Les années immédiates d'après guerre ont donc été difficiles pour SBR, mais malgré tout une série de radios fut présentée en 1946-47.
En 1947, c'était également le 25e anniversaire de la SBR (relaté dans la revue SBR N° 41 d'octobre 1947) et l'occasion de faire un bref bilan. La société avait déjà vendu, à cette date, plus de 500.000 récepteurs en Belgique et l'usine occupait 16.800m², contre 642 en 1922 !
Après 1945, SBR fut également importateur du matériel suivant :
- Lampes RCA tous types
- Lampes Marconi tous types
- Lampes d'émission SFR
- Appareils de mesure, microphones RCA
- Appareils de mesure et électro-médicaux Marconi
- Appareils électro-ménager Apex-Proctor
A noter également qu'à partir de 1946, le bulletin bimestriel
de la SBR mentionne aussi la marque FNR. Cette société aurait-elle été
reprise par SBR après guerre ?
Dès la reprise d'après guerre, SBR fut active dans des salons et sur des évènements. Ci-dessous, quelques photos :
En juillet 1947, sonorisation d'un meeting aérien sur l'aérodrome de Bierset (Liège).
Ci-contre : vue d'ensemble, ou l'on peut voir deux gros
haut-parleurs SBR. Clic sur l'image ci-contre pour la voir en entier...
En septembre 1947, participation à l'exposition Radio et Appareils électro-ménagers, à Bruxelles.
Ci-contre: le stand SBR dans le grand palais du Centenaire.
Deu 9 août au 5 octobre 1947 s'est tenue une exposition internationale de la recherche scientifique dans les locaux de l'université de Liège (Val Benoît).
Ci-contre: le stand SBR ou furent exposés de nombreux
instruments scientifiques, dont un microscope électronique de
construction RCA.
Toujours au Val Benoît (Liège) : la visite du Premier ministre belge
(P-H Spaak) et le ministre du Budget, J. Merlot au stand SBR.
Ci-contre: les personnalités s'intéressent au matériel scientifique en démonstration.
Si les revues de la société publient déjà des études
théoriques sur la télévision dès 1947, c'est dans les années 50 que SBR
se lanca dans la production de
d'appareils téléviseurs.
A partir de 1957-58, ceux-ci furent assemblés dans l'usine
de la CBRT à
Bruges.
SBR fut partenaire des organisateurs de l'exposition de 1958 "Expo 58" à Bruxelles, pour la réalisation de la sonorisation du site.
A partir de la fin des années 50, les premiers récepteurs à
transistors font leur apparition dans la gamme SBR. Les circuits imprimés font aussi leur apparition dans les constructions.
Dans les années 60, les appareils à lampes vont disparaître progressivement des catalogues SBR.
C'est également dans les années 60 qu'apparaît une sorte de
coopération entre différents constructeurs pour certains appareils :
notamment ACEC et Novak qui auront des modèles très similaires à ceux
de SBR, et souvent totalement identiques sur le plan électronique.
Vers la fin des années 60, un nouveau logo apparaît.
A partir des années 70, SBR commercialise sous son nom des
appareils
produits en Asie, notamment par le distributeur ISP (Liechtentsein) et
le fabricant Unisef (Japon).
Il s'agissait surtout de radios
portatives, de combinés radio-cassettes, d'ensembles hi-fi, de
téléviseurs portatifs et petits accessoires.
Toujours dans les années 70, SBR importa également du matériel
labéllisé "Unisef" en Belgique, notamment des auto-radios et des
baladeurs K7.
Début des années 80, les téléviseurs couleurs classiques (hors modèles portatifs) étaient toujours construits par l'usine CBRT.
Dans les années 80, le logo orange des années 70 (image ci-dessus) était encore utilisé.
Par la suite, et dans les années 90, les "produits" SBR
étaient devenus surtout vidéo
et
télévision, totalement asiatiques.
SBR était manifestement devenu juste
un distributeur mais plus du tout un fabricant.
†
L'entreprise SBR, fondée en 1922, fut stoppée et mise en liquidation en décembre 2002.
†
Après 80 ans d'existence, ce fut la fin de ce
constructeur, typiquement belge (du moins dans ses 50 premières années).
Sources d'informations :
- revues SBR N°39 à 46 de 1947-48
- diverses publicités et catalogues années 50-60-70-80
- bulletins de Retro-Radio consacrés à cette marque
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