Réalisation
d'un commutateur audio hi-fi, cinquième partie
**********************************************************************************************************
Note importante : ce montage a été
totalement revu et
modifié en octobre 2020. Ceci est donc une page d'archive.
Voir le nouveau montage ici
!
**********************************************************************************************************
Ca avance bien et maintenant on
arrive dans le vraiment
amusant !
Mise en coffret et réalisation des platines,
suite.
Interface 0-10V et codage...
|
L'interface lumière est
câblée, et placée sur la face
latérale. Ici on
voit cette platine dans le fond de la photo.
Cette interface lumière est
destinée à sortir 16 signaux 0-10Volts
qui se commutent en même temps que les sorties audio. Quand
une des sorties audio est active, la sortie correspondante est
à 10V. Ceci va permettre, via des blocs de puissance externes
à triacs, d'allumer des ampoules qui pourront, par exemple,
illuminer les appareils alors en fonctionnement.
|
|
Les signaux du bus interne variant entre +6 et
-6V, les diodes d'entrée D1 à D16 ne laissent passer
que le signal +6V.
Ensuite, celui-ci est amplifié par les amplis-op IC1
à IC4. Les condensateurs
se trouvant dans le circuit d'entrée (C1 à C16)
donnent une légère "rampe" à l'apparition et
à la disparition du signal 0-10V. Ceci donnera une gradation
lors de l'allumage et de l'extinction des ampoules.
|
Les sorties 0-10V pourront commander des
interfaces à triacs standard analogiques. Bien que
ce type d'équipement ait en partie disparu pour
être remplacé par le
système DMX512 (surtout en éclairage pro), on trouve
encore des blocs de puissance
avec de telles entrées analogiques.
Sinon, on les construira... Ce n'est pas
très compliqué.
|
|
Maintenant, le
vif du sujet : le codage !
Le circuit principal est le 4060, IC2. Ce compteur
possède une horloge intégrée, ici
pilotée par un quartz "horloger" de 32.768kHz. Ces quartz
étant parfois "difficiles" au démarrage, les
composants connexes (condensateurs et résistances) y sont
ajoutés. La sortie Q5 de ce compteur est l'horloge du
système, qui va générer la synchronisation.
Les sorties Q6 à Q9 commandent les adresses de IC1, le
multiplexeur. La sortie du multiplexeur contient les données,
ses entrées provenant du clavier.
|
La sortie Q10 de IC2 est connectée
à une temporisation, IC3B. Dès que Q10 passe
à 1, la sortie de la temporisation est active pendant un temps
défini par R3 et C16. Ceci remet le compteur à
zéro, et inhibe le multiplexeur, il n'y a donc aucune
donnée présente sur le signal "DATA" pendant la
remise à zéro. Le signal "SYNCHRO" est
également à zéro tant que la tempo est
active . La valeur de la temporisation est peu importante dans l'absolu
mais il faut qu'elle soit supérieure à 4 implusions
de synchronisation. Quand cette tempo est écoulée, le
compteur IC2 recommence à compter.
IC5B et IC6B onstituent deux oscillateurs
sinusoïdaux, de 8 et 12.5kHz respectivement. Ces signaux sont
ceux qui seront enregistrés par le magnétophone :
12.5kHz pour la synchro et 8kHz pour les données. Les
implusions de données et de synchro durent assez longtemps que
pour laisser passer au
moins 6 périodes du signal sinus. Ceci est
très important pour que, lors de la restitution, les filtres
du décodage puissent bien identifier les signaux. C'est la
raison du choix de deux fréquences suffisamment
élevées par rapport à la fréquence
des signaux "synchro" et "data".
IC4 est un triple inverseur CMOS. Les inverseurs X
et Y sont pilotés par les signaux "synchro" et "data"
respectivement. C'est à l'aide de ces inverseurs que les
signaux issus des deux oscillateurs vont être envoyés
au magnétophone. Les amplis-op IC5A, IC6A et IC7A se chargent
du mélange des deux signaux.
Le signal mélangé contenant la
synchro et le data est envoyé au magnétophone
uniquement quand le sélecteur (voir le schéma de la
platine commande) est en position "enregistrement". Ceci se fait par le
3e inverseur de IC4. Si ce commutateur n'est pas en position
enregistrement, alors le signal est envoyé vers la platine de
décodage, pour le mode "test".
|
|
Le
décodage c'est comme le codage, mais dans l'autre sens...
Restons sérieux... Le signal provenant de
la lecture du magnétpphone arrive sur le connecteur
CON3 et est amplifié par IC6A. R6 permet de
régler le niveau de signal. Ce signal passe par le commutateur
CMOS IC8B + IC7B vers les filtres quand le commutateur (voir platine de
commande) est en position "lecture". Si en position "test", alors c'est
le signal provenant en direct du codeur qui va passer par IC8A + IC7A
et aller aux filtres.
|
|
Le
schéma des filtres audio :
Ce schéma provient d'un Elektor de 1984,
analyseur de spectre audio. Il s'agit de filtres à bande
très étroite, centrés sur les deux
fréquences à détecter.
IC9 et ses composants connexes forment un filtre centré sur
12.5kHz, tandis que IC10 et composants constituent un filtre
centré sur 8kHz. Les sorties des deux filtres sont
redressées puis appliquées aux portes NAND à
trigger de Schmitt de IC11. Au niveau de la sortie du signal "data",
R38 et C36 induisent un léger retard dans l'apparition de se
signal, pour améliorer la stabilité du
décodage.
|
Retour au schéma du décodage :
le signal "sync" provenant des filtres est appliqué
à la tempo IC3A. Si le signal reste suffisamment longtemps
à zéro,(détection du signal "reset" dans la
synchro), cette tempo s'active et lance la seconde tempo IC3B. Celle-ci
génère alors une brève impulsion qui va
remettre le compteur IC2 à zéro. L'entrée
horloge de ce compteur est connectée directement au signal de
synchro provenant du filtre. Ce compteur est donc bien remis à
zéro pendant la période de "reset" et compte en
synchronisme avec les impulsions de synchro.
Le signal "data" est appliqué aux
entrées D de IC4 et IC5, démultiplexeurs à
mémoire (registre) type 4099. La donnée
présente sur l'entrée D est
transférée sur la sortie
sélectionnée par les entrées A0,A1 et A2 du
circuit, quand l'entrée de validation E est à 1. Il
est d'ailleurs préférable que la donnée
à transférer apparaisse sur l'entrée D juste après
que l'entrée E soit passée à 1. C'est la
raison d'être du réseau R24 et C36 (voir
schéma du filtre). La donnée est
mémorisée sur la sortie choisie jusqu'à la
transition suivante de 0 vers 1 du signal E.
IC4 et IC5 sont des registres à 8
sorties, c'est pourquoi il est fait usage de deux de ces circuits. Les
portes IC1B, IC1C et IC1D forment le décodage de la sortie Q4
de IC2, avec inhibition des signaux E vers IC4 et IC5 quand la synchro
est à zéro. Les sorties de IC4 et IC 5 restituent
donc bien les 16 états du codage inscrit sur la bande
magnétique !
N.B. : sur le schéma, les entrées CLR de IC4 et IC5
sont connectés à V-. Cela fonctionne ainsi, mais il
est préférable de placer ici un réseau RC
(10k et 220nF font l'affaire) pour remettre à zéro
les registres lors de la mise sous tension. Sans cela, on risque
d'avoir l'une ou l'autre sortie active à l'allumage
du montage. Le point commun du réseau RC est connecté
aux deux entrées CLR, l'autre côté de la
résistance va à V- et l'autre côté
du condensateur va à V+. A l'allumage, le condensateur
étant déchargé, il va envoyer un bref
instant une impulsion V+ vers les entrées CLR. Ensuite, se
chargeant à travers la résistance, la tension sur les
broches CLR va descendre et rejoindre (pratiquement) le niveau de
V-.
Le réglage
:
Il faut régler les redresseurs des
filtres : R24
et R36 ajustent le seuil de détection
et doivent être réglés à
l'oscilloscope pour avoir les meilleurs signaux "data" et "synchro"
possibles en
sortie des portes NAND IC11B et IC11C.
Le niveau de retour du magnétophone (R6)
doit être ajusté pour que le signal présent
en sortie de IC6A soit identique lors de la lecture de la bande (mode
"lecture" ou "enregistrement") que lorsqu'il vient en drect du codeur
(mode "test"). Ce réglage peut se faire au scope ou en mode
enregistrement : un niveau trop faible provoque des allumages
aléatoires des sorties ou pas d'allumage du tout. Un niveau
trop fort induit de la distorsion et peut provoquer des allumages de
sorties non programmées. Bien entendu, il faut régler
aussi le niveau d'enregistrement du magnétohpone avant de
procéder à c réglage-ci ! Et
d'expérience, ne pas enregistrer à fort niveau ce
signal ! C'est d'ailleurs pourquoi IC6B possède un fort gain
(environ 11X) : pour permettre l'enregistrement à
bas niveau de ces signaux commutés. Ceci évite la
distorsion mais aussi la diaphonie entre le canal utilisé et
les canaux audio.
Enfin la tempo de retard "data" (R 38) peut
être ajustée au scope : une trace pour le signal
synchro et l'autre pour le data, celui-ci doit être
très légèrement retardé par rapport
au flancs montants de la synchro. On peut ajuster ce retard en mode
enregistrement, quand les 3 autres réglages auront
été faits : on régle pour la
stabilité maximale.
|
|
La construction
est achevée....
Voici le rack vu du dessus avec tout son "bazar"
dedans... Les deux platines du fond constituent le codage (celle de
gauche, avec le câble en nappe bleu) et le décodage
(celle de droite). On voit également le câble 5
conducteurs + connecteur qui relie ces deux platines...
|
|
Un
sacré morceau !
Cette réalisation a pris plusieurs semaines, des
soirées bien occupées. Entre les premiers essais et
la version qui fonctinne, pas mal de temps passé et de petits
soucis à résoudre. Plus bien entendu toute la partie
construction en elle même, le percement du rack, l'assemblage
des platines,...
|
Mais cela fonctionne super bien, et ce sera une
belle attraction pour le musée!
Ne reste plus qu'à trouver deux "blocs de
puissance"
à triacs, pour la commande des éclairages... Cela
fera alors le "son et lumière" !
|
© Radiocollection.be, Thierry Magis 2013-2020
|
Quatrième
partie de cette réalisation
Retour
page constructions
Page accueil
|