7 septembre 2024 : visite de l'ancienne usine du Solvent, à Verviers.


La ville de Verviers (est de la Belgique, province de Liège), où je vis et suis né, fut prospère au 19e et dans la première moitié du 20e siècle.

L'industrie du traitement de la laine fut très présente dans la région, notamment grâce à la qualité des eaux de la rivière Vesdre, qui se prêtaient fort bien au lavage / dégraissage de ces fibres. C'est toute une industrie florissante qui a vu le jour dans les années 1800, et comme souvent dans ce cas, cela entraîna tout autour une multitude d'ateliers et commerces de services connexes : fabricants de machines et pièces (courroies,...), ateliers de mécanique, d'électricité, de maintenance, entreprises du bâtiment... Toute la région, et particulièrement Verviers, en bénéficia.

Outre les usines de traitement de la laine, de nombreuses filatures et fabriques de tissus sont apparues dans toute la région, créant ici aussi toute une série de services connexes, notamment des fabricants de machines textiles dont le savoir-faire était unique au monde.

Cette industrie a décliné à partir des années 50 : tout d'abord du fait de l'avènement des traitements chimiques de la laine, qui ne nécessitaient plus d'avoir les usines de traitement localisées ici : ces usines ont été délocalisées au plus proche des productions. L'autre aspect est l'apparition (surtout après guerre) des tissus synthétiques, qui ont pris majoritairement la place des tissus à bases de fibres de laine.

Aujourd'hui, à une exception près, tout cela a totalement disparu dans la région, les immeubles abritant ces usines du passé ont été démolis ou reconvertis au fil du temps.

Il reste pourtant une de ces usines du passé, dans un état de conservation remarquable, et non "convertie" : c'est l'usine du «Solvent» (orthographe correcte !), située rue de Limbourg, 145. Cette artère importante, reliant Verviers aux villes de Limbourg et Eupen (et ensuite à l'Allemagne), fut une des plus industrieuses de la région.

Usine Solvent Verviers

Ces bâtiments contiennent des machines textiles du passé, certaines très anciennes. Mais aussi une salle de machines à vapeur et pompes, datant de 1899, toutes ces machines pratiquement dans leur état d'origine.

Une équipe de bénévoles réalise un travail absolument remarquable de conservation et restauration de ce patrimoine industriel.

Ces bâtiments ne sont pas ouverts au public en temps normal, mais certaines années, lors des Journées du Patrimoine, c'est visitable.
Ce fut l'occation d'y retourner cette année 2024 (après une premère visite quelques années avant) : de la technique et de l'industriel, j'adore...

L'ensemble de cet ancien site industriel est appelé à un avenir intéressant, dans quelques années.

Et... au fait, qu'est-ce que ce petit reportage sur cet endroit vient faire sur ce website consacré à l'électronique ancienne... ?

Réponse, peut-être, ailleurs sur une autre page de ce website... Usine Solvent Verviers

Usine Solvent Verviers

L'architecture des bâtiments côté rue est tout à fait particulière, remarquable.

A l'arrière, se trouvent des grands entrepôts (en partie visibes sur la photo), et un gros bâtiment à plusieurs étages (non visible sur la photo), plus une série de plus petits bâtiments.

A l'avant-plan c'est le parking d'un magasin (non visible sur la photo).

Usine Solvent Verviers

Ce bâtiment possède une façade imposante, et de grande largeur.

En voici une partie...

Usine Solvent Verviers

Et voici l'autre partie !

Un style particulier, inhabituel, pour des bâtiments industriels. 13 travées presque identiques (du moins pour les fenêtres du dessus). 10 travées sont contigues, puis on trouve l'entrée visible au fond de cette photo), puis ensuite encore 3 travées.
Tout ceci est bien visible depuis cette rue importante, et aussi depuis le chemin de fer vers l'Allemagne, qui se trouve sur la droite de la rue visible ci-contre.

Usine Solvent Verviers

Les machines textiles se trouvent au premier étage du bâtiment visible depuis la rue. Quelques photos de machines typiques ci-dessous.

Les charpentes de toiture sont en cornières d'acier riveté, technique habituelle du 19e siècle.

Bien que le bâtiment porte quelques traces de vieillissement, il est encore dans un état structurel remarquable.

Les machines sont restaurées par l'équipe de bénévoles, qui se font un plaisir d'expliquer le fonctionnement aux visiteurs lors des journées d'ouvertures.

De plus en plus de panneaux explicatifs sont mis en place, également.

Usine Solvent Verviers

Une autre vue du premier étage et des machines.

Ici aussi des stigmates du temps sont visibles sur le bâtiment, mais rien qui le mette en péril.

Les machines sont nombreuses, il faudrait un très grand nombre de photos pour les montrer toutes.

Ma visite a eu lieu peu après l'ouverture, ce qui explique le peu de personnes présentes.

Usine Solvent Verviers

Toujours au premier étage, un bureau ou atelier fermé.

Des traces d'humidité ici, mais ce local mérite d'être sauvé tel quel, c'est un témoignage du passé.

Usine Solvent Verviers

Un autre local, tout vitré, en genre de véranda...

Une partie de la toiture est également vitrée, pour laisser rentrer de la lumière. Avant l'électrification des usines c'était très nécessaire. Ces baies vitrées sont orientées nord pour éviter la surchauffe en été et avoir une lumière la plus constante possible.

Usine Solvent Verviers

Après avoir observé le bâtiment, voici quelques machines ... En fait il faudrait des centaines de photos pour les montrer toutes, ici c'est une sélection ! (Quelques photos de ces machines datent d'une visite précédente)

Ci-contre, des métiers à tisser "Jacquard" totalement en bois, courant 19e siècle.

Usine Solvent Verviers

Cette machine de traitement de la laine, plus que centenaire, est une merveille de construction mécanique.

Témoin important des débuts de la mécanisation industrielle.

Usine Solvent Verviers

Une autre machine totalement mécanique.

Epoque première révolution industrielle (aujourd'hui nommée industrie 1.0) : charbon, vapeur, mécanisation.

Usine Solvent Verviers

Sur cette machine-ci on distingue le moteur d'entraînement, avec la longue courroie, monté en hauteur.

Il s'agit vraisemblablement d'une adaptation pour l'électrification des ateliers : avant l'arrivée des moteurs électriques individuels (un ou plusieurs par machines), des axes rotatifs de distribution de "force" étaient présents en hauteur dans les bâtiments. Ces axes de force étaient entraînés par une ou des machines à vapeur (plus tard par d'énormes moteurs électriques).

Un tel système de distribution de force est visible sur cette photo des ateliers SBR dans les années 30.
La "forêt" de nombreuses courroies descendant des axes vers les machines est bien visible sur cette photo, et le danger est perceptible : aucune de ces courroies n'est équipée de protecteur(s) mécanique(s).

Les entraînements de machines se faisaient en insérant les courroies sur les poulies entraînées par ces axes. C'était une manoeuvre dangereuse à faire pour les ouvriers, et les accidents furent nombreux à l'époque.
Un autre accident fréquent était de se "faire prendre" par une de ces courroies, puisque non protégées... Le dernier danger (et pas le moindre) : la rupture d'une de ces courroies ! Le personnel qui travaillait à proximité de ces courroies en mouvement était en fait exposé à un risque important, et permanent.

Ici cette machine et son moteur électrique déporté est un intéressant témoin du passage de machines de l'industrie 1.0 à la 2.0 (seconde révolution industrielle), avec l'arrivée de l'énergie électrique et des moteurs individuels par machine.

Usine Solvent Verviers

Un des plus fameux constructeurs de machines de Verviers : les établissements Houget - Duesberg - Bosson. Leurs machines furent vendues dans le monde entier.

Cette entreprise a disparu à la fin des années 80.

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Un autre constructeur de machines textiles réputé, basé à Ensival (périphérie de Verviers) : Snoeck.

Ici aussi, une entreprise ayant cessé ses activités dans les années 60-70. Une partie du site des usines a longtemps subisté (reconverti en commerces vêtements «Superconfex» et chaussures). Tout ce qui restait a été démoli récemment, à la suite des inondations de juillet 2021.

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L'industrie textile verviétoise connut le début de la 3e révolution industrielle avec l'arrivée de l'électronique et de l'automation.

Ci-contre, un Almeter : système de mesure électronique des longueurs des fibres textiles. Conçu par un ingénieur de Verviers et réalisé par la MBLE.

Cette 3e révolution industrielle (industrie 3.0) arriva dès les années 50, et fut possible grâce à a découverte de l'effet transistor en 1948.
La découverte absolument fondamentale faite par Bardeen, Brattain et Shockley ouvrit la porte à l'électronique moderne, basée sur les semi-conducteurs.

Avec cette technologie, permettant de réaliser des ensembles compacts, les premières tâches d'automatisation simples devenaient possibles : combinaisons logiques, temporisations, comptage... ceci remplaçant avantageusement le matériel électro-mécanique.

L'amélioration et l'avènement de nouveaux capteurs basés sur les semi-conducteurs permit de créer des nouvelles techniques de mesures : capteurs de mouvement ou détection d'objets, mesures de grandeurs physiques (température, débit,...) ou chimiques (pH, Redox,...).

Dès les années 60, la société MBLE (entre autres) proposa des ensembles destinés à l'automation industrielle.

Dans les années 70 et 80, l'amélioration des composants électroniques de forte puissance permit de réaliser des variateurs de vitesse électroniques pour les moteurs. De même, l'avènement des mini moteurs au positionnement très précis (pas-à-pas et servo-moteurs) ont permis de remplacer des pièces d'entraînement et mouvements totalement mécaniques.

L'arrivée des microprocesseurs et la démocratisation des mémoires électroniques ont permis, dès les années 70, de créer les premiers automates programmables, permettant le pilotage de processus ou de machines complexes.

Ces évolutions furent un premier pas dans la simplification mécanique des machines, les paramètres différents (en fonction des séries à réaliser) pouvant être mémorisées : d'abord sur bandes perforées puis dans des mémoires électroniques. Tout ceci rendant le réglage des machines plus simple et plus rapide.

Le plus gros défi du passage à l'ère de l'automation fut bien sur de trouver du personnel formé et compétent en électronique et programmation. Les électriciens "de la première heure" se retrouvaient un peu désarçonnés face à ces évolutions !

Dès les années 80, avec l'apparition des ordinateurs individuels, ceux-ci ont été connectés aux automates pour pilotage et exploitation des données.

Plusieurs machines intégrant un certain niveau d'automation sont visibles au Solvent.

Usine Solvent Verviers

Après une visite assez longue au premier étage, retour au rez-de-chaussée. Celui-ci abrite des machines d'imprimerie, pour le moment emballées.

Car Verviers fut aussi connue dans ce domaine, puisque c'est non loin de cet endroit -dans la même rue mais au n°65- qu'existaient les fameuses éditions Marabout. Le nom fut repris fin des années 70 par un groupe français, Hachette.
Malheureusement les anciens ateliers de Marabout ont brûlé en 1987, et il n'en reste rien.

Les machines d'imprimerie présentes ici sont celles des anciennes éditions Casterman, de Tournai. Elles ont été récupérées et sauvées de la destruction par l'Institut du Patrimoine Wallon.
Cette partie n'est pour le moment pas accessible au public et est grillagée pour empêcher l'accès à des "intrus" plus ou moins bien intentionnés : amateurs d'Urbex, casseurs, voleurs de métaux...
Espérons qu'un jour tout ceci devienne visitable aussi !

Usine Solvent Verviers

Après ce passage par le hall des machines, il est temps d'aller visiter ce qui fut le business principal de l'ancien "Solvent" : le dégraissage de la laine. Ceci se trouve dans un bâtiment derrière le grand hall qui est côté rue (et qui était d'origine destiné au stockage de la laine).

Le Solvent fut une des premières usines à procéder avec l'usage de ... solvants, et du procédé de dégraissage réalisé sous vide.

Ici une des cuves ou la laine était placée, le solvant ajouté et le traitement thermique et par le vide réalisé. Plusieurs panneaux expliquent le procédé.

Cette entreprise et ces équipements ont fonctionné jusque dans les années 80 !

Usine Solvent Verviers

Une partie des vannes permettant d'introduire le solvant, ou connecter les cuves au système de vide, ou encore à la ventilation / mise à l'air. Toutes ces vannes étaient à commande manuelle.
Les opérateurs en charge devaient bien savoir ce qu'ils faisaient, car aucune automatisation de contrôle n'était prévue !

Usine Solvent Verviers

Dans ce bâtiment des cuves, un magnifique escalier tournant, en fonte.

De belles choses à voir un peu partout !

Comme le grand hall, ce bâtiment-ci porte des traces du temps qui lui donnent un petit air délabré, mais rien de stucturel. Il est toujours solide...

L'ensemble de ces bâtiments n'a pas souffert des terribles inondations de juillet 2021 qui ont ravagé la région.

Pourtant, la rivière Vesdre (ayant provoqué ces inondations) passe juste derrière !

Usine Solvent Verviers

La salle des machines se trouve juste derrière la salle des cuves.

Ces pompes étaient entraînées par de véritables machines à vapeur, cet ensemble date de 1899 et est quasiment dans son état original.

Les bénévoles ont remis ces machines en état de tourner, et maintenant des démonstrations sont possibles !

Ci-contre une machine à vapeur entraînant un système de pompe à vide.

Usine Solvent Verviers

Pour animer ces machines lors des visites, et en l'absence de générateur de vapeur assez puissant, il est maintenant fait usage de moteurs électriques permettant de les mettre en mouvement.

Ci-contre, une photo de cette adaptation : un moteur électrique muni d'un réducteur de vitesse mécanique entraîne la machine via une chaîne.

Le moteur est piloté par un variateur de fréquence, ceci permet de réaliser un démarrage doux et de ne pas faire tourner les machines trop vite : ceci permet de bien voir les mouvements.

Il est ainsi possible de les voir tourner lors des visites !

Les besoins en vapeur de ces industries lainières étaient énormes : tant pour faire fonctionner ces machines à vapeur (force motrice) que pour l'usage "direct" de la vapeur à fins de chauffage des process et bâtiments.

Et ici aussi, Verviers fut équipée d'un système précurseur en Europe de l'Ouest : un réseau urbain de distribution de vapeur, nommé "Intervapeur" !

Il s'agissait d'une centrale de production de vapeur (au départ à base de charbon, puis au gaz), située non loin de la rue de Limbourg, rue Biolley.
La vapeur ainsi produite était envoyée dans des conduits enterrés et isolés. La première centrale de production de vapeur fut mise en service en 1937, et la seconde, remplaçant cette première centrale, au début des années 60.
Au départ les clients furent les industriels, mais nombre de bâtiments d'habitation du centre ville furent aussi chauffés par ce système. Cela évitait l'installation de chaudières (tant en domestique qu'en industriel) et les cheminées. La plupart des immeubles construits dans les années 50 à 80 dans les quartiers désservis par l'Intervapeur n'en étaient pas munis.

Les deux grandes cheminées de l'Intervapeur (une première édifiée dans les années 30, et une seconde dans les années 60) étaient bien visibles de partout depuis la ville et ses alentours. La centrale était construite autour d'une énorme chaudière, fonctionnant 24h/24 et n'étant stoppée qu'en juillet, période de vacances du textile (et donc de moindre consommation). Pendant ce mois de grande maintenance, une série de plus "petites" chaudières auxiliaires fonctionnaient pour assurer la pression dans le réseau, et servir les clients consommateurs. L'excédent de vapeur produite était utilisée pour produire de l'électricité, par un alternateur ASEA moyenne tension. Cette électricité était consommée en local pour les équipements (pompes, ventilateurs,...), l'excédent de puissance produite étant envoyé sur le réseau de distribution.

Avec la désindustrialisation de Verviers, qui s'accéléra à partir des années 60, les principaux grands clients de l'Intervapeur disparurent. La question de la reconstruction d'une nouvelle centrale se posa dès les années 80, mais la rentabilité n'était plus au rendez-vous.
Le réseau et la centrale furent mis hors-service au début des années 2000 et le site fut totalement rasé en 2005, il ne subsite plus que les anciens bâtiments administratifs. Les derniers clients industriels et "domestiques" furent aidés financièrement et techniquement dans leur conversion vers des chaudières au gaz.

Les "anciens" Verviétois se souviennent des trottoirs qui n'étaient jamais enneigés en hiver : ceux où passaient les conduites Intervapeur en souterrain ! Car il y avait des pertes calorifiques autour des tuyaux, même s'ils étaient isolés... le sol était ainsi légèrement chauffé et c'était suffisant pour faire fondre la neige !

Bien qu'ayant travaillé un peu à l'Intervapeur (dans le service électricité, pendant mes études), je n'ai malheureusement aucun document photo ou autre à partager ici à propos de cette fantastique installation qui a fourni de l'énergie à la ville et ses industries pendant presque 70 ans !

Usine Solvent Verviers

La pompe injectant l'air chaud dans les cuves de traitement est énorme.

Ci-contre, sa roue d'entraînement. Elle était mise en mouvement par une autre machine à vapeur, par l'intermédiaire d'une large courroie plate visible sur la photo.

Des barrières sont placées pour éviter que le public ne s'approche trop pendant les démonstrations, utile car il n'y a aucun protecteur mécanique autour de ces pièces en mouvement !

Tout ceci date d'une autre époque, ou les notions de sécurité au travail étaient de moindre importance...

Usine Solvent Verviers

La partie centrale de la grosse pompe "Roots", c'est un genre de ventilateur à haute pression et débit important, servant à évacuer les gaz des solvants hors des cuves lorsque cette étape du traitement de la laine était terminée.

Le tuyau visible ici est celui de sortie de l'air, il est relié par un jeu de vannes manuelles aux cuves de traiement de la laine.

Tout était en effet à fonctionnement manuel dans ces ateliers. Il est à remarquer que cet ensemble était bien conçu puisqu'il n'y a jamais eu d'accident grave avec cette installation.

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L'autre côté de la pompe à air Roots.

Imposante mécanique !

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La plaque signalétique de la pompe Roots.

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La machine à vapeur 2 cylindres / 300CV qui entraîne la pompe Roots. Elle tourne à 200 tours / minutes.

La transmission du mouvement à la pompe Roots se fait par la grande courroie plate.

Cette machine fut construite par la société Sturtevant à Boston (USA).

Usine Solvent Verviers

Une courte vidéo (gif animé) montrant la machine en mouvement, pendant la démonstration.

Fantastiques mécaniques encore en état de tourner plus d'un siècle après leur construction.

Avec, bien sur, le tout aussi fantastique travail des bénévoles qui ont remis tout cela en état !

Magnifique travail de préservation d'Histoire industrielle.

Usine Solvent Verviers

Si le site du Solvent abrite des machines industrielles de l'époque de l'industrie lainière, il n'y a pas que cela à y découvrir.
En effet, deux tramways (ayant circulé à Verviers jusqu'en 1969) sont maintenant présents sur le site, et sont, eux aussi, en cours de rénovation !

Usine Solvent Verviers

Le poste de conduite de cette motrice "Germain" de 1929.

Cette machine est en cours de restauration totale, ici aussi par des bénévoles.

Même le lettrage publicitaire est refait à l'identique, en se basant sur des photos d'époque (voir photo ci-dessus)...

Usine Solvent Verviers

Affichage local présentant la machine en cours de restauration.

Que de merveilles industrielles à découvrir à cet endroit ! Et quels magnifiques travaux de restaurations réalisés par les équipes de bénévoles.

Pour les amateurs de machines anciennes, et/ou d'histoire industrielle, une visite de cet endroit s'impose !

Usine Solvent Verviers

Dans la cour arrière, une sympathique rencontre au moment de quitter...

Plus de renseignements ?

Les bénévoles ont leur propre page Facebook, où les actualités du site sont montrées. Cette page est régulièrement mise à jour.

Aujourd'hui, nombres de sites web sont dynamiques : publier des liens n'a plus grande utilité puisque les emplacements des infos peuvent changer : de tels liens seraient rapidement invalides. (N.B. : c'est une des raisons pour lesquelles ce site-ci reste en pages statiques, l'info reste au même endroit.)

Il est toutefois possible de trouveren ligne quelques informations (sur Wikipédia ou l'un ou l'autre site) à propos du Solvent, de l'Intervapeur, de Marabout et de l'industrie textile verviétoise en général.

Sorti en 1989, le film Australia de Jean-Jacques Andrien se passe dans le milieu des industriels de la laine de Verviers, pendant les années 50.


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