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Le but final est bien de reconstituer un tel système,
fonctionnel !
Photos, explications du brevet et relevé partiel du
câblage des modules d'origine servent de base au projet, voir la
première page d'analyse et de recherche.
Il y aura donc un rack de pilotage (le Digimatic), 2
decks K7 et 8 lecteurs de CD.
Projet de grande ampleur, qui va mobiliser du matériel
et des heures d'étude et de montage.
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Le matériel étant en cours de
"rassemblement", certains travaux préparatoires peuvent déjà commencer.
Considérations "philoso-techniques" d'abord . La
découverte de
l'intérieur d'un rack de Digimatic original pose la question suivante :
faut-il
rénover cette électronique ancienne, ou faut-il la conserver telle
quelle, et reconstituer une électronique de pilotage de conception un
peu plus récente ?
Regardons à nouveau les photos des modules retrouvés en
juillet 2020.
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Le long circuit de base a été scié en plusieurs
morceaux.
Si il est aisé de comprendre comment se connectaient
alimentation et vu-mètre, les autres connexions sont plus compliquées à
appréhender à la première appproche.
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Par exemple, le petit circuit imprimé avec les
potentiomètres et les transistors. Est-ce le sommateur audio ? Ou
est-ce le
circuit de détection de signal (revoir la première
page pour analyse) ?
En l'absence des
schémas, il faudrait tout relever et en déduire le câblage original
entre les différents circuits imprimés, et entre ceux-ci et la
connectique externe.
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Relever le schéma d'une telle carte n'est pas très
compliqué, mais...
Ces modules n'ont plus été mis sous tension
depuis 25 ou 30 ans. Il y aura sans doute pas mal de pièces
(condensateurs) à
changer... Et il faudra reprendre tous les réglages (pas moins de 6 par
module) !
Enfin, les amplis opérationnels sont des TAA765A, composants anciens,
devenus difficiles à trouver...
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L'état du câblage : tous les fils ont été coupés lors du
démontage. Et vu qu'il y a peu de couleurs différentes, pour s'y
retrouver...
Aucune critique vis-à-vis de la personne qui a démonté
ce système, il a fait de la récupération du boîtier rack, du
transformateur, des connecteurs...
Mais heureusement, il avait rangé l'ensemble des cartes plutôt
que
les jeter !
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Réellement, remettre en état d'origine cette
électronique va demander un très gros travail d'étude, de remontage et
de restauration.
De plus -sans faire le malin- quelque chose "ne me plaît
pas" dans cette
conception. En effet, les signaux de pilotage des lecteurs sont bien
interfacés par des relais, mais ces signaux reviennent par la
connectique jusque sur ces cartes.
Et je préfère de loin les "laisser dedans", c'est à dire
installer les interfaces dans les lecteurs, et y amener les
signaux
provenant de la commande. Cela évite un mélange possible de tensions,
ou une perturbation des signaux de commande (qui sont multiplexés dans
les lecteurs).
De plus, des opto-isolateurs sont certainement
utilisables à a place des relais, pour les commandes envoyées aux
lecteurs.
La décision vient donc naturellement des constats
précédents :
- Reconstruction totale de l'électronique avec de la
circuiterie CMOS et
amplis-opérationnels récents.
- Interfaçage des commandes des lecteurs par
opto-coupleurs installés dans les lecteurs.
- Connectique repensée entre le rack et les lecteurs, à
défaut d'avoir retrouvé des infos sur ce qui existait d'origine.
- Placement de relais dans la nouvelle
électronique, pour entendre les "clic-clic" des commutations, comme à
l'époque...
- Conservation telle quelle l'électronique originale,
qui
sera installée dans un coffret transparent, pour pouvoir être vue comme
elle fut réalisée à l'époque.
Ci-dessous sont décrites les opérations
d'interfaçage
des decks K7 et des lecteurs CD.
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Ces decks cassettes JVC TD-X401 sont bien assemblés, la
plaque
de fond peut être démontée pour accès aux deux côtés du circuit imprimé.
C'est de l'électronique 80's : encore pas mal de câbles
en nappe dans l'appareil, mais c'est correct.
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Le schéma de raccordement des différents boutons de
commande. Ils sont multiplexés et des diodes sont utilisées.
En remplaçant le bouton + diode par une jonction C-E
d'un transistor NPN d'un opto-coupleur, cela doit fonctionner...
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Pour faire un essai, l'opto-coupleur restera bien "en
l'air"... Les fils vert et jaune vont au circuit du deck (sortie opto),
les fils bleu et orange (LED de l'opto) vers une alimentation, pour
test.
Cela fonctionne, pas de souci...
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Le schéma de l'interface prévue pour les decks K7.
Fiche 4 pôles, à visser (genre micro de C.B.) côté
signaux provenant de l'unité de commande. Les opto-coupleurs et leurs
résistances
seront montés sur un bout de
circuit imprimé, et connexion vers l'électronique du lecteur par fils
colorés + petit connecteur. Côté sortie des opto, placement de diodes
en série pour
retrouver celles d'origine du lecteur (la liaison C-E de
l'optocoupleur présente une chute de tension très très faible).
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Montage des interfaces (des decks et des lecteurs CD).
Les fiches 4 pôles sont munies d'une petite longueur de
0.75mm² monobrin, qui sera soudé à la platine après installation dans
le lecteur. Les petites platines comportent les LED de visualisation
(montées sur espaceurs prévus pour) et les opto-coupleurs. Les
résistances de 680Ω sont surdimensionnées ici, on utilise les stocks
disponibles ! Des 1/4W suffisent largement.
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Câblons cela pour de bon dans les decks K7.
Les 5 fils vers la platine d'interface sont soudés
directement sous le circuit
imprimé.
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Le connecteur qui viendra sur le circuit d'interface
ajouté est
serti sur les fils provenant de l'électronique du lecteur.
Ces connecteurs avec détrompeur, à
sertir, sont bien pratiques...
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Remontage du lecteur.
La fiche de connexion vers l'unité de commande sera
placée sur le fond du boîtier, le circuit avec les opto coupleurs à
proximité.
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Reste à percer les trous pour la fiche et les LED ...
ouch !
Les interfaces auront également 3 LED de visu des 3
signaux. Donc 4 trous dont un de 16mm, celui-ci sera réalisé à
l'emporte-pièce, comme sur le rack de base.
Pour réaliser les trous à la même place sur les
différents lecteurs, réalisation d'un gabarit de perçage. Il va aussi
servir pour les lecteurs CD (voir ci-dessous).
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Une fois les trous percés, l'interface peut être
installée dans le lecteur.
La petite platine tient par les connexions allant à la
fiche 4 broches, avec le fil monobrin de 0.75mm², c'est suffisamment
rigide, et l'interface ne bouge pas. Elle est également maintenue en
place par les 3 LED.
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Et voila les deux decks K7 équipés !
Cela fonctionne au premier coup, aucun souci...
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Ci-contre, le schéma des boutons de commande du Toshiba
XR-30.
Contrairement aux decks K7, ici les trois boutons à
interfacer (play, pause et up) ont un potentiel commun (après la diode
D201).
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Voici le schéma de l'interface qui équipera les lecteurs
CD Toshiba XR-30.
Identiquement la même fiche et les mêmes connexions côté
"LED" des opto-coupleurs que pour les decks K7, avec aussi les LED de
contrôle. La sortie des
opto-coupleurs est bien sur connectée différemment, par rapport à
l'électronique des lecteurs (voir ci-dessus)... Ici pas de connecteur
par manque de
place, les fils iront directement au circuit imprimé du lecteur CD.
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Utilisation du même gabarit de perçage que pour les
decks K7. Ce gabarit a ici une référence pour le placement, qui est une
des vis de fermeture du coffret de l'appareil (coin inférieur gauche).
Percement des trous 3mm, puis enlèvement du gabarit,
percement du trou de la fiche en 8mm, puis usage de l'emporte-pièce.
La tôlerie de ces appareils est de très bonne qualité
: épaisse et dure.
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Une série d'interfaces pour les lecteurs CD, prête pour
installation...
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Voici un lecteur CD équipé de son interface. .
S'il est vrai que ces LED ne seront plus visibles lors
de l'usage, ce sera bien pratique pour les premiers tests en connexion
au rack de base, et aussi pour un éventuel dépannage futur.
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L'interface installée à l'intérieur d'un lecteur CD.
Ce montage est bien sur réalisé dans les 8 lecteurs CD,
avec les percements et tout... Travail monotone et répétitif mais
nécessaire. Ce n'est sans doute pas la partie la plus amusante de la
réalisation !
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Les conducteurs provenant de l'interface sont connectés
directement sur le circuit imprimé de la face avant.
Contrairement aux decks K7, ce circuit est ici bien accessible sans
rien démonter d'autre que le capot de l'appareil...
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Bien entendu, il faut des câbles pour relier le rack
principal vers les 10 lecteurs.
En voici un, avec côté rack une prise 7 contacts et
côté lecteur une prise 4 contacts pour les signaux de commande et les
deux fiches "Cinch" pour les signaux audio.
Ces 10 câbles ont évidemment différentes longueurs,
celui-ci est le plus long : pour le lecteur CD le plus éloigné du rack.
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Pour pouvoir tester facilement et rapidement les câbles
et les lecteurs, voici une petite boîte d'essai.
Deux vu-mètres simples à 5 LED montrent la présence de
signal audio en sortie du lecteur, et 3 boutons permettent de tester les
fonctions de commande du lecteur.
Le schéma est vraiment très simple, les signaux sont
préamplifiés et redressés avant de piloter les deux U237 qui commandent
les LED des vu-mètres. Et les 3 boutons commandent des monostables
simples, afin de générer les impulsions de bonne durée.
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La première page de
ce
projet a expliqué les motivations et
les premiers aspects techniques de la chose.
La troisième page
décrit
l'électronique de commande.
La quatrième page est
le
"gros morceau" avec la réalisation du rack de
base de ce
«Digimatic MKII».
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