La marque EVER
Note
importante au sujet des documents et images
présentés ici !
La
société anonyme Radio Violette a été fondée en 1948 par Leon Everaert.
Cette entreprise proposa, dès le départ, la vente de matériel
d'éclairage professionnel (cinéma, studios, théâtres, salles de
concert...) et était située au départ rue ... de la Violette, à
Bruxelles.
Tout au long de son existence, l'entreprise a importé et
distribué les marques suivantes : Cremer (FR), Malham (UK), Narita
(BE), Cremesa (SP), Satel (SP), Pulsar (UK), Optikinetics (UK), Opals
Mirrorflex (UK), Mode Electronics (UK), Ice Electric (UK), NJD (UK),
Roscolab (UK), Pani (AT), Multiphase (UK), TAS (IT), Genie (UK), Zero88
(UK), Mandala (FR), Joshua (USA), GE (US), Thorn (UK), Ayrton (FR), Soundex (BE), Frank
(BE), Affrasound (BE), Littlelab (USA), Westinghouse (USA), Score (IT), Power (FR)
et Coemar
(IT).
L'entreprise conçut et réalisa également de nombreux
équipements
sous sa propre marque EVER.
A noter que Radio Violette collabora également avec la société
Frank pour les équipements de
sonorisation.
Après le décès de Monsieur Everaert en 1979, c'est son épouse
Gaby qui reprendra l'affaire et la fera prospérer tout au long des
années 80. Notamment par passage en société anonyme (juin 1979) et avec
une diversification des produits proposés, et encore une
implantation en France, pour distribution dans ce pays (voir article
ci-dessous).
Le matériel de sonorisation MEC sera ajouté à la gamme de
Radio Violette dans les années 80, afin de pouvoir proposer des
solutions complètes "son et lumière".
La société fut dissoute le 25 janvier 1995.
Les différentes adresses furent :
- 34 rue de la Violette, Bruxelles (du début jusqu'en 1972
comme en atteste cette en-tête d'une facture du 08/02/72)
- 250 avenue de la Reine, Laeken (de 1972 à ... ?)
- 154 rue de Ribaucourt, Molenbeek (dernière adresse)
Adresse de représentation en France :
Z.I. N°2 Prouvy-Rouvignies Batterie 100, 59309 Valenciennes.
Tout grand merci à Alain Frankignoul pour les informations et
les documents proposés ici !
Pas plus d'informations sur cette société pour le moment.
Clic sur les
images pour agrandir.
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Dans les années 60, un salon au Heysel (Bruxelles).
Présentation des projecteurs de la marque Cremer.
Ce matériel fut construit en France jusqu'en 1977, date de fermeture de
cette entreprise.
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Une autre photo du stand Radio Violette salon au Heysel
(Bruxelles).
Ce fut vraisemblablement un salon consacré aux métiers
de la photo et/ou du cinéma.
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Une autre vue du stand Radio Violette.
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Dernière vue du stand.
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Dès les années 60, les jeux de lumières (light-shows)
furent
mis en oeuvre par divers artistes, en complémentarité avec leurs
prestations scéniques.
Ces effets, surnommés «psychédéliques», furent
très à la mode : couleurs changeantes, projecteurs de taches lumineuses
variables (systèmes à disques contenant des huiles colorées),
projecteurs de
diapositives géantes et mouvantes,...
Ce matériel spécifique fut importé et vendu par
Radio-Violette dès le
début de son utilisation.
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Le début des projecteurs de motifs lumineux mobiles.
Ci-contre, un Cremer "Mix Light" de 1963.
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Motifs colorés obtenus avec un disque à huile et un
projecteur "Prismacolor".
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Autres genre de motifs lumineux obtenus avec un
projecteur type "Galaxy".
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Encore un autre genre de motif lumineux obtenu avec un
disque coloré et percé, et un projecteur type "Spiralight".
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Voici des projecteurs de diapositives plus récents,
équipés de filtres
et de prismes, pour multivision des images.
Créations propres de la firme, sous la marque Ever.
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Les projecteurs à disque "bains d'huile", projetant des
taches
colorées mouvantes furent très appréciés dans les années 60-70.
Voici un aperçu des effets projetés par ces appareils
(notamment de la marque anglaise Optikinetics).
De grands groupes de musique progressive et rock des
années 60-70 utilisèrent ce types d'effets lumineux psychédéliques.
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Dans les années 70, avec l'avènement de la musique Disco
et de
tout ce qui l'accompagnait (aspect musical, social et technique), les
éclairages dédiés aux discothèques et disco-mobiles connurent
un plein essor.
Ever - Radio Violette fut, dans ce type de matériel, à
la pointe de la technique.
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Dans les années 70, les débuts de la sono mobile et des
"light-shows".
Au départ les jeux de lumières des disco-mobiles étaient
simples, quelques spots colorés sur modulateurs (comme sur la photo
ci-contre). Mais, dès le début des années 80 ces "light-shows" vont
évoluer aussi dans l'usage mobile...
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Bien sur, pour présenter des effets lumineux, il fallait
une salle de démonstration.
Voici la vitrine du show-room, en 1975.
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Le développement des semiconducteurs capables de
commuter
des charges en courant alternatif (triacs et thyristors), rendit
possible le pilotage des lampes et projecteurs avec des commandes
totalement
électroniques.
Ceci remplaça avantageusement les rhéostats ou
transformateurs
variables lourds, encombrants et assez peu économes énergétiquement
utilisés jusque-là pour commander les lampes d'éclairage scénique.
Les premières commandes
électroniques d'éclairage furent des gradateurs (dimmers) et des
modulateurs (voir ci-dessous).
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Ci contre, un modulateur de lumière, dans les années 70.
Ces appareils permettent de faire clignoter des lampes
(spots ou projecteurs) au rythme de la musique, souvent avec des
filtres audio : une lampe sur les basses fréquences, une sur les
médiums, et
une sur les aigües.
L'appareil ci-contre porte la griffe du constructeur Frank (coffret, face avant...) :
probablement construit en sous-traitance pour Ever.
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Les
séquenceurs à
logique digitale (chenillards simples ou complexes) furent crées dès la
seconde moitié des années 70, avec l'arrivée des circuits intégrés
logiques TTL et C-MOS, puis ensuite des
microprocesseurs. Ces circuits ont permis la réalisation de
commandes
d'éclairages particulièrement sophistiquées.
Ce matériel fut proposé à la vente, de conception et fabrication
propre (EVER) ou encore d'importation.
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Les plafonds, les murs et
même les sols des discothèques
devinrent lumineux.
Les séquenceurs de clignotement créaient de vrais
environnements complets de lumières rythmées.
Ci-contre, couverture d'un catalogue des années 70, en
pleine époque du Disco.
Ever proposa aussi des éléments de décoration pour les
night-clubs (feuilles d'aluminium gravées, miroirs infinis, éléments
fluorescents,...)
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Voici un séquenceur à combinaisons multiples, permettant
de piloter un nombre important de lampes, tel le plafond lumineux de
l'image ci-dessus.
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Evolution de l'électronique numérique aidant, les
séquenceurs de commandes "intelligents" pour les écairages fut en
constante évolution.
Ces commandes à combinaisons multiples, jointes à de
nombreux
projecteurs et lampes furent
très utilisées et prisées dans les discothèques.
Ci-contre, en 1980, des panneaux de commande lumineuses
très sophistiqués. Ils furent conçus par Alain Frankignoul pour la
société Ever.
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Au tournant des années 70-80, il n'y avait pas que les
commandes des lampes d'éclairage qui
allaient évoluer.
Le mouvement mécanique
des éclairages fut aussi
recherché,
et l'apparition des lampes basse tension et à faisceau concentré comme
les PAR 36 et PAR 46 permit alors de développer des appareils
d'éclairage
rotatifs, aux effets visuels bien marqués par les faisceaux en
mouvement. De plus, ces lampes étaient très robustes (filament court et
très épais alimentés en 6V) et résistaient bien aux mouvements et
vibrations.
Ever fut, bien sur, un acteur important dans la
conception et la distribution de ce nouveau type de matériel.
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Par l'utilisation conjointe des effets
rotatifs et des spots (ou projecteurs) clignotants, de vrais
tourbillons de lumière
étaient ainsi crées dans les discothèques. Les
déplacements des lampes sur ces
engins s'accordait fort bien aux
rythmes de la musique disco.
Ci-contre le
show-room vers la fin des années
70 : on y voit des systèmes mobiles
équipés de ces lampes.
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Ici aussi, Ever conçut et construisit de tels
appareils mécaniques, principalement à lampes PAR36 : systèmes
oscillants
ou lustres rotatifs aussi surnommés "araignées".
Plusieurs modèles à
voir par clic sur l'image ci-contre.
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Plus l'importation de
matériel italien ou espagnol, comme les boules "Lunar" ou "Rolling
ball"
2 axes avec 12,
24 ou 36 lampes... Les faisceaux lumineux sont projetés dans toutes les
dimensions, assurant des taches lumineuses partout et dans toutes les
directions.
En Belgique, ces machines telles qu'illustrées ci-contre
étaient surnommées "Rotamax".
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Egalement ces caissons 2 rotations "Rolling box" à 6, 12
ou 24 lampes. En 24 lampes, leur taille est assez imposante, et l'effet
est
spectaculaire en créant 4 "rideaux" de lumière mobile.
En Belgique, ces machines telles qu'illustrées ci-contre
étaient surnommées ... "bigoudis" !
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Et encore d'autres formes inspirées des
soucoupes volantes commes ces "wheeler disc" ou "UFO". En version 3
axes, les mouvements sont assez impressionnants.
Ci-contre, un modèle imposant avec deux soucoupes. Le
modèle à une soucoupe fut bien plus courant.
En Belgique, ces machines telles qu'illustrées ci-contre
étaient surnommées "Galactica".
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Plus ou moins dans ces mêmes années, apparurent aussi
les générateurs
un peu
spéciaux comme les stroboscopes, les
machines à fumée (légère ou lourde), les générateurs de bulles, les
lanceurs de confettis...
La société Ever - Radio Violette proposa une belle gamme
de ces
appareils en
conception propre ou
importation.
Il restait encore à introduire les rayons Laser dans les
discothèques : les premiers furent également installés à cette époque.
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Le début des show lasers dans les discothèques les plus
réputées.
La société Ever proposa ce type de matériel dès 1978,
conçu par
A. Frankignoul.
Ci-contre un laser et son unité de commande, en 1980.
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Lumières psychédéliques, séquenceurs, effets rotatifs,
stroboscopes, fumigènes et lasers
: les light-shows des années disco étaient bien complets,
visuellement percutants, et
annoncaient les équipements démentiels des méga-discothèques des années
80.
Ever - Radio Violette fut, dans ce domaine, une société
précurseuse
et à la pointe des développements.
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Publicité de 1983 reprenant les différentes marques
vendues par Ever à cette époque.
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En octobre 1984, Ever Radio Violette entreprit, avec le
constructeur italien Coemar, de créer des points de vente spécialisés
en
France.
Ci-contre la couverture du magasine Sono de décembre
1984, avec du matériel Coemar proposé par Ever France.
Lire l'article complet.
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Dès la seconde moitié des années 80, les éclairages pour
la
scène et les discothèques évoluèrent encore, avec l'apparition de
projecteurs robotisés.
Ces projecteurs sont soit équipés d'un miroir de
déplacement de faisceau ("scanners"), soit totalement mobiles sur
plusieurs axes ("lyres"). Le projecteur lui-même contient les filtres
couleurs, les formes à projeter (gobos),...
L'usage de lampes très
performantes xénon basse tension ou encore à arc (HTI, HMI, etc...)
s'est généralisé, permettant la création de faisceaux particulièrement
visibles et d'une température de couleur plus élevée (plus blanche) qu'avec les lampes halogènes.
L'emploi des filtres à miroirs dichroïques (à la
place des gélatines colorées) donne des couleurs très vives et sans
pertes de
luminosité. Ces miroirs étaient connus depuis longtemps, mais fort
chers
(par exemple pour équiper un effet à PAR36). Par contre, dans ce type
de
projecteurs ils peuvent être de petite taille car placés au point focal
du système optique.
La commande de ces projecteurs a été normalisée sur le
protocole DMX 512 (apparu en 1986), permettant la simplification des
câblages entre les
pupitres de commande et les machines lumineuses. Ceci a avantageusement
remplacé les liaisons en tension 0-10V, aisément perturbables et au
câblage complexe.
Toutes ces innovations ont permis de réaliser des
machines très
performantes sur le plan lumineux, et assez compactes.
Ces nouveaux systèmes d'effets lumineux ont rapidement
remplacé
presque partout les anciennes générations d'effets rotatifs à lampes
PAR36.
En effet, les combinaisons de mouvements, de couleurs et de
formes sont
bien plus nombreuses et moins répétitives qu'avec les anciennes
machines rotatives simples.
Ce type de
matériel fut
aussi proposé par la société Ever, en importation de matériel anglais
(NJD,...) ou
italien (Coemar).
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Le dernier show-room de la société Ever, en 1990.
Matériel de construction propre mais aussi (visible ici)
de marque Coemar.
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Sources et références :
- Article du journal "Le Soir" du 10 mars 1989 consacré à
l'entreprise
- Echanges d'E-Mails avec Alain Frankignoul en
octobre-novembre
2019
- Documentations et prospectus publicitaires d'époque fournis
par Alain Frankignoul
- Magasine "Sono" de décembre 1984
- Moteur de recherche du Moniteur Belge.
© texte : Radiocollection.be, Thierry
Magis 2019-2024
© photos et documents : Alain Frankignoul
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