Découverte : une table de
mixage Vetelec
Décembre 2021 : excellente découverte d'une
table de mixage de la marque Vetelec.
Matériel devenu rare, car d'usage plutôt pro (et très coûteux
à l'époque, donc relativement peu diffusé),
et qui a bien sur aussi disparu avec le temps.
Les discothèques / dancings ou se
trouvaient ces
appareils ont fermé, ou ont été transformées pour être
remises au goût du jour, et ce matériel a disparu progressivement.
D'autant plus
que la société Vetelec ayant cessé d'exister au milieu des années 80,
on peut imaginer que le service n'a plus été assuré par la suite.
Et
donc que les
exploitants des établissements ou se trouvait encore des appareils de
cette marque aient préféré opter pour un
remplacement pur et simple.
Lors des transformations de ces établissements, ou de leur
fermeture définitive, le matériel n'a pas
toujours été
récupéré et a parfois fini aux déchets... Ceci, plus leur diffusion
(plus réduite que le matériel "grand public"), explique en partie
l'extrême
rareté de ces
appareils aujourd'hui...
Cela les rend très, très, recherchés par les amateurs
de
sono vintage.
Ces tables de mixage "mixing panels" modulaires étaient
destinées principalement aux discothèques, et pouvaient être assemblées
en fonction des besoins. Il s'agissait donc bien de configurations "sur
mesure". Sur la page consacrée à ce
constructeur se trouvent les
descriptions et caractéristiques des différents modules. Les prix de
1980 sont également indiqués (en BEF, diviser par 40 pour trouver
l'équivalent en €)
: c'était du matériel très coûteux à l'époque.
Faisons le compte des modules composant cette table de
mixage-ci : TG431 (14.905BEF) + TG422
(19.855BEF) + TG222 (9.655BEF) + TG223 (9.665BEF) + 4X TG213 (4X
9.395BEF) + TG314 (18.705BEF) + TG911 (7.940BEF) + TG011 (8.845BEF) ...
Eh bien, cette configuration de table de mixage a coûté, en 1980, la
somme de 127.150BEF ! Soit 3.178€ (attention conversion brute du prix
d'alors, ne tenant pas compte de l'inflation), ce qui à l'époque était
une fameuse somme.
Ceci explique aussi la rareté de ce matériel : il ne
s'en vendait pas tous les jours, c'était vraiment destiné à des
configurations haut de gamme.
Clic sur les
images pour agrandir.
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Voici le mixer retrouvé. Bien équipé : phaser, écho,
deux entrées micro,
trois entrées PU/AUX, module de sortie avec tonalité, monitor et
alimentation.
Sur la photo il manque un 4e module PU/AUX TG213.
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Curiosité sur du matériel pro, l'usage de fiches DIN
pour les signaux audio.
Sinon, la tôlerie est d'excellente qualité, la
sérigraphie très robuste puisqu'elle est intacte sur quasiment tous les
modules (un seul, non visible sur cette photo est abîmé, voir photos
ci-dessous).
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Chaque module est installé dans une boîte en aluminium.
Ces boîtes s'assemblent entre elles, et sont munies d'un connecteur
femelle (à gauche) et mâle (à droite) pour l'interconnexion des signaux
communs.
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Voici un module complet avec sa boîte extérieure en
aluminium, le "bus" commun au fond, le connecteur de bus femelle, le
circuit imprimé installé
verticalement et enfin la façe avant (celle-ci est abîmée). Cette façe
avant est vissée au boîtier
aluminium.
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Du côté droit de chaque module, une tôle de séparation /
blindage est présente, et on peut aussi voir le connecteur de bus mâle,
destiné à faire la jonction avec le module assemblé de ce côté.
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Vue sur un connecteur de bus, c'est un "Souriau" à 19
broches, au pas de 5mm.
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Voici le brochage de ce connecteur.
Attention, il semble y avoir eu une évolution technique
!
En effet, dans la table de mixage retrouvée, la broche 7 n'est pas
connectée à la masse mais bien à un circuit de "start". Voir le dossier
technique pour les détails de schémas (modules TG011 et TG314)
Dans le module TG314, un relais se trouve connecté sur
les sorties vers les amplificateurs : cela évite d'envoyer des bruits
d'enclenchement vers ceux-ci lors de l'allumage de la table. Ce relais
s'enclenche après quelques secondes, connectant alors les prises de
sorties vers le dernier étage d'amplification du TG314. C'est bien
pensé, car avec des sonos puissantes les bruits de commutation d'une
table de mixage peuvent avoir des effets destructeurs (amplis déjà
allumés puis mise sous tension de la table).
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Explorons maintenant les modules de cette table, de
droite (alimentation) à gauche (phaser).
Rien ne dit qu'après restauration elle restera dans
cette configuration, je pense par exemple inverser le module de sortie
et celui de la pré-écoute (monitor)... Peut-être aussi mettre le phaser
de ce côté-là aussi... A voir !
Avantage énorme de cette technique de réalisation
modulaire : excepté le module
d'alimentation qui doit être à droite, les autres se montent un peu
comme on le souhaite !
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Le module alimentation TG011.
Bien dimensionné, la tôle
latérale fait fonction de dissipateur pour les régulateurs de tension.
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Les gros condensateurs de filtrage sont en partie
"attaqués" apparemment par l'ancienne colle. Cette alimentation est
toujours fonctionnelle et ne provoque aucun ronflement mais par
sécurité il vaudra mieux remplacer ces composants...
Très curieusement aussi, cette table de mixage n'a pas
de connexion à la prise de terre, et pourtant le montage en lui-même ne
peut être considéré comme étant à double isolation. Point à revoir lors
de la restauration...
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Le module de pré-écoute casque / monitor TG911. Il est
également possible d'envoyer le son du monitor sur une sortie, vers des
amplis, par la fonction "réserve" (d'où la présence de prises DIN à
l'arrière).
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Le module de sortie / contrôle tonalité TG314. Celui-ci
comporte deux circuits imprimés parallèles, et un connecteur de
bus supplémentaire à 9 broches. Le module en aluminium contenant ceci
est
de double largeur et sans la tôle intermédiaire.
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L'emplacement du module de sortie / contrôle tonalité
TG314 est double largeur, deux connecteurs bus et un petit bus local
pour relier les deux platines ensemble.
Ces connecteurs additionnels à 9 broches sont
reliés entre eux uniquement, c'est juste des jonctions entre ces deux
circuits imprimés-ci.
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Le circuit imprimé d'une des 3
cartes d'entrées stéréo TG213. La réalisation mécanique du
potentiomètre
à relais reed est impeccablement réalisée. L'électronique comporte des
composants tout à fait courants, et est totalement à transistors (pas
d'amplis-opérationnels).
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Le circuit imprimé du module entrée micro / aux TG222.
Ce circuit est en bakélite et semble de génération plus ancienne que
les autres.
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Le circuit imprimé du module entrée micro TG223. Ici
aussi; circuit en balékite tant pour le principal que pour celui de
l'afficheur LED.
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Le circuit imprimé du module d'écho TG422. Il a été fait
emploi ici de circuits intégrés de délai analogique type TDA1022, pas
moins de 16 de ces circuits sont mis en oeuvre ici !
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Le module phaser TG431. Il utilise deux circuits
TDA1022,
plus quelques autres circuits intégrés analogiques. Ce module est le
dernier à gauche, et son boîtier contient également une tôle de
fermeture latérale.
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Si les schémas ne sont
pas strictement nécessaires pour commencer la restauration, ils aident
bien à la compréhension du
fonctionnement des modules.
Les documentations techniques Vetelec semblent
impossibles à trouver, dès lors il a été procédé au relevé de ces
schémas.
Voici le document complet avec les caractéristiques et
schémas blocs (doc Vetelec) et les relevés de schémas associés.
Attention, il s'agit de "reverse-engineering" et ces
relevés peuvent
contenir des erreurs ! Pour aide au dépannage exclusivement !
Télécharger le pdf
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A suivre ! Cette table va être restaurée... les
différents composants nécessaires sont en commande (juin 2022).
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