L'étape suivante fut le relevé du schéma. Le voici, attention il ne mentionne pas les bobinages d'entrée (antenne). Avec ce schéma, les connexions aux sockets des tubes et des livres d'époque, tentons de retrouver le jeu de lampes....

L1 est une première amplificatrice HF, probablement une 35. Le potentiel de grille écran est ajustable par un potentiomètre en façe avant, pour régler le gain de cet étage. Ensuite, L2 est une détectrice («par la grille») à réaction. Le condensateur de réaction est accessible en façe avant de la radio, pour doser le volume. Pour cet étage, une 24 semble bien adaptée. L3 est une triode préamplificatrice BF (soit une 27, soit une 56), suivie de L4 triode de sortie, une 45.

La sélection de gammes d'ondes se fait par des tambours rotatifs, qui contiennent les bobinages d'accord et de couplage ! Technique habituelle de cette marque.

Au rayon des «bonnes surprises», découverte du transformateur de couplage BF (couplage 1e triode BF et triode de sortie) coupé... Pas le choix : faut démonter et réparer...

Débobinage et comptage du nombre de tours des enroulements existants. Pas moins de 2000 spires au primaire et 8000 au secondaire ! Un rapport de 1/4, logique avec ces vieilles triodes.

Pour rebobiner le transformateur, confection d'un mandrin support.

Loin d'avoir un outillage de bobinage professionnel, je me débrouille avec les moyens du bord... Tout ce qui est nécessaire est rassemblé ici : dévidoir de fil (attaché au mur), isolant, collant, fer à souder, outillage et accessoires...

Voici déjà le primaire terminé. Le fil utilisé ici provient d'un enroulement d'excitation d'un vieux haut parleur electrodynamique.

Et le voila remonté, après bobinage du secondaire. Le fil employé est de section plus grande, il n'a pas été possible de remettre autant de spires que d'origine.

La radio ira un peu moins fort...

Après remontage complet, le test impitoyable au testeur d'isolement.

Essais entre carcasse et enroulements, puis entre enroulements, sous une tension deux fois plus élevée que celle de l'utilisation. Ceci pour être certain qu'il n'y aura pas de souci par la suite. Autant le tester avant de le remonter dans la radio...

Essais concluants, pas besoin de le démonter à nouveau... ouf ! Il peut être utilisé à nouveau.

Après remontage de ce transfo, et de la boîte de condensateurs, il est grand temps de le mettre sous tension.

D'abord avec uniquement la redresseuse présente... Pas de souci, rien ne fume, rien ne semble chauffer ! Dès lors, montage des deux lampes BF (L3 et L4), connexion d'un haut parleur et préparation pour injection d'un signal BF sur la grille de L3 (câble bleu sur la photo). Test dans ces conditions, lampes L1 et L2 pas encore plaçées, pour voir si tout se comporte bien.

Toutes tensions et courants des deux lampes ok, pas de souci...

Puisque les polarisations sont bonnes, mettons du signal. Pour cela, utilisation d'une petite table de mixage, afin d'avoir assez de signal (provenant d'un tuner externe) et pouvoir l'ajuster ...

Musique! La partie basse fréquence fonctionne!

Certaines tensions varient un peu, remplacement de plusieurs résistances agglomérées noires... C'est classique...

Les composants «bizarres» (avec vis centrale) sur cette plaque sont des condensateurs de faible valeur, construits par Rubis.

Essais suivants avec L2 présente, injection de signal par la prise pick-up : OK ! Dès lors, essai total avec L1. Une erreur de câblage près du tambour corrigée et... musique à nouveau ! La voila réparée...

L'appareil conprend deux gammes d'ondes: PO et GO. Les deux autres positions du tambour sont «arrêt» et «pick-up» (dans cette position le signal HF est coupé vers L1).

Pas de grand miracle de sensibilité ni de musicalité avec cette radio préhistorique! Elle fonctionne correctement, et pas mal compte tenu de la simplicité de sa conception. il serait sans aucun doute possible de l'améliorer, mais ce serait contraire à l'esprit de conservation. Cet appareil n'est plus destiné à fonctionner en permanence, mais est un témoin du passé, et de la technologie d'alors...

Et voila le châssis remonté dans la caisse... bien que la haute tension soit présente sur les bornes du transformateur de sortie pour un HP à excitation parallèle, c'est un HP à aimant permanent qui équipe cet appareil.

Un bel appareil, parfaitement restauré par l'ami Gil. Cette radio Rubis est équipée d'un cadran assez classique, alors que les séries suivantes auront la fameux cadran si spécifique à cette marque...

© 2012-2018 Radiocollection.be