Les amplificateurs de sono Geloso sont bien connus
et
peuvent encore être trouvés assez aisément, car ils ont été très vendus
à l'époque de "gloire" de ce constructeur.
Les modèles les plus courants utilisent des
push-pull de lampes EL84, EL34 ou encore de 807... Les plus
"récents" (seconde moitié des années 60) utilisent des lampes moins
courantes de nos jours (2016) : des rarissimes EL503, ou encore, comme
ici, des
lampes d'émission : des QE05/40 aussi nommées 6146. C'est le
modèle G298A.
Techniquement, c'est un appareil solide, comme
souvent les engins Geloso, mais ici particulièrement dangereux : on
trouve 800 volts aux anodes des lampes ! Il faut faire attention ou
l'on met les mains !
Cet appareil est conçu pour une puissance de 100
watts, 150 maximum.
Voici la restauration, sans aucun souci autre
qu'une prudence particulière lors des essais "ventre ouvert".
Finalement un son très bon, et une excellente dynamique. Il y a de la
puissance disponible et cela s'entend ! Les enceintes de l'atelier ont
été bien réveillées...
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Le boîtier est en assez bon état, il manque des
éléments décoratifs sur deux boutons de potentiomètres, classique sur
les appareils de cette marque.
Photo prise après la restauration : les anciennes prises micro Geloso
ont été remplacées par des jacks 6.5mm, et les fiches "phono" par des
prises Cinch.
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Vu de derrière, c'est encore du classique Geloso,
avec le bornier à vis permettant de multiples combinaisons des
enroulements du transfo de sortie. Ceci permet d'adapter l'appareil à
différentes impédances d'enceintes. Ici aussi photo prise après
restauration, le vieux cordon secteur bipolaire a été remplacé par un
modèle avec prise de terre. Sur ces engins c'est préférable...
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Le capot ouvert... "attention haute tension" :
c'est bien gentil de prévenir ! Avec pas moins de 800 volts aux anodes
des lampes de puissance, vaut mieux en effet être conscient du
danger...
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Le schéma est assez classique : les lampes de
sortie reçoivent une polarisation fixe de -56V. Aux anodes on trouve
795V, et 220V aux G2. La mise en "stand by" de l'ampli se fait en
commutant les tensions de G2 à -56V pour "bloquer" ces pentodes de
sortie.
L'alimentation est classique, redressement "sec"
par diodes silicium. Deux enroulements et deux redresseurs sont
utilisés, pour obtenir les 800V anodes. Un second transfo est
utilisé pour les chauffages des lampes et la tension de polarisation.
Les lampes de la préamplification sont chauffées en courant
continu.
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Les pannes classiques... fusibles de protection
des secondaires HT claqués. Condensateurs électrolytiques de la marque
: tous mauvais !
Plusieurs diodes de redressement HT sont mortes
aussi, sans doute après le claquage des condensateurs. Première chose à
remettre en état, donc : l'alimentation.
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Côté secteur (sélecteur de tension), présence de
deux condensateurs entre les "phases" secteur et le châssis. Un des
deux est en court-circuit ! Elimination de ces deux composants sans
autre forme de procès.
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Remplacement des diodes de redressement HT et
placement de
supports de fusibles : les anciens fusibles étaient soudés...
A
noter que certaines anciennes diodes étaient encore "bonnes" mais dans
le cas d'un redresseur ayant partiellement claqué sur court-circuit, il
vaut mieux remplacer l'ensemble des diodes.
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Remplacement de la totalité des condensateurs
électrolytiques et de
couplage (non polarisés). Le redresseur sélénium de la polarisation a
aussi été remplacé : il sentait assez mauvais lors du premier test sous
tension ! Classique avec ces composants quand ils deviennent
mauvais.
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Une de deux lampes de sortie était morte, le
seconde très mal en point... après
remplacement des deux lampes, l'engin a refonctionné directement.
Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il fonctionne bien,
et
qu'il est très dynamique ! C'est pas de la hi-fi, mais c'est pas
mal...
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