Etat des lieux : quelques mesures à l'ohmmètre montrent que le transfo alimentation semble ok, et que le haut parleur (à excitation) l'est aussi. Mais le transfo de sortie est coupé. C'est une panne classique, cet appareil a été stocké très longtemps dans un lieu un peu humide (l'état du châssis le montre). Les très fins fils du primaire de ce transfo sont coupés suite à la corrosion due au stockage. Heureusement je dispose d'un transfo de taille et caractéristiques identiques. A droite, l'ancien transfo et à gauche le nouveau.

Remplacement du transfo de sortie et des condensateurs. La construction est classique, le câblage assez "aéré".

Sur les appareils de cette époque, on trouve des condensateurs non polarisés "goudron", et de vieux électrolytiques. Pas à chipoter un instant, tout cela est juste bon à être changé. Les vieilles résistances "corps-bout-point" doivent être contrôlées, ici elles sont toutes OK.

Pas de grand mystère, remise sous tension progressive (pour réchauffer le transformateur et le "ramener" à la vie gentiment) : l'appareil refait de la musique directement. Tout n'est pas encore parfait à ce stade, mais pas de grosse panne.

L'oeil 6AF7 d'origine était mort, remplacement par un EM34 sans autre forme de procès, le brochage étant compatible. La vitre de cadran a été ôtée ici, pour éviter de la casser.

L'engin recoit une station, et l'oeil se ferme bien. 

Une particularité du montage est d'utiliser une section de l'oeil comme pré-amplification BF ! Le jeu de lampes est classique pour l'époque : ECH41, EBF41, EL41, GZ41 et 6AF7 / EM34.

A ce stade, voici les pièces remplacées. Les condensateurs électrolytiques d'origine sont restés en place pour ne pas laisser des "trous" sur le châssis.

Bien entendu, le cordon secteur d'époque est remplacé par un 2 fils + terre moderne, par sécurité.

Lors des essais, le haut parleur émet des drôles de bruits: "crac-crac"...

La bobine mobile coince dans l'entrefer (vérifié en faisant bouger la membrane manuellement). La dimension de ce haut-parleur étant peu habituelle, tentons de le réparer...

Démontage de l'électro-aimant (bobine d'excitation).

La pièce polaire centrale est rouillée, pas étonnant qu'il coince... Une bon nettoyage, remontage avec centrage (faut chipoter un peu mais on y arrive bien), et il fonctionne à nouveau.

Sécurisons l'engin...

Le petit fusible sous carton du sélecteur de tension est remplacé par un porte fusible moderne. Tant qu'à faire, le transfo est commuté sur 245 volts, ce qui correspond mieux à la tension du secteur d'aujourd'hui.

Vitre de cadran remontée, et châssis remis dans la caisse.

Avec deux nouvelles ampoules de cadran, c'est tout mignon dans le noir...

Passons maintenant à la partie "phono".

La planche supportant le tourne-disque est simplement montée sur la caisse avec deux vis, c'est tout simple à enlever.

Plus de son émanant de la tête de lecture.

Totalement bloquée par la rouille ! Démontage, nettoyage, remontage...

La mécanique : le plateau ne tourne plus !

Le petit moteur fonctionne toujours, mais l'axe central est bloqué. Ici aussi, dégrippage et remontage. Le mécanisme mettant en marche le moteur est lui par contre totalement cassé (sous le support du bras) et sera remplacé par un interrupteur monté derrière la radio.

Musique !

Avec ce genre de tourne disque, vaut mieux ne pas écouter des disques rares : le poids de la tête de lecture est fort important, et combiné à l'aiguille métallique, cela abîme les disques ! Heureusement j'ai un paquet de vieux disques d'essais...

Le voila remonté...

Finalement, plus de pannes électro-mécaniques que de soucis électroniques dans cet engin ! Ne reste qu'à remonter les boutons pour compéter le tableau. L'ébénisterie sera reataurée sous peu : à suivre donc... quelques photos viendront quand ce sera terminé.

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